En entrée pour certains, ou en plat principal pour d’autres, le boudin blanc a largement sa place au côté d’autres agapes plus sophistiquées pour les repas de fêtes. Même si certains en consomment toute l’année, il reste un met festif très agréable que l’on peut accommoder de différentes façons.

L’origine du boudin blanc remonte soit disant, au 12e siècle,  un cuisinier eut l’idée de servir, une bouillie blanche dans du boyau de porc, de façon à la rendre plus présentable à table et cela en apportant des aménagements à la recette traditionnelle ;  c’est à partir de cette époque qu’est né le boudin blanc actuel. C’est un produit de charcuterie fine, qui par tradition était servi pour commencer les réveillons de fêtes

 

Dans l’ouvrage intitulé « la charcuterie en France de 1956  », on trouve la définition suivante du boudin blanc ; « c’est une préparation cuite ou mi cuite de charcuterie fine, souvent truffée, de couleur absolument blanche, embossée en menu de porc et rappelant par sa forme le boudin noir classique en chapelet… » Les éléments de base entrant dans la composition du boudin blanc sont : de la viande maigre blanche de bonne qualité (volaille, veau, porc), une matière grasse (crème, beurre, gras de porc) et une substance liante (lait, œuf).

 

Si le boudin blanc est un met de tradition dans beaucoup de régions de France et plus particulièrement dans les Ardennes, il n’est pas pour autant une exclusivité française. Il peut être dégusté dans d’autres pays d’Europe du Nord avec des compositions différentes : le « white pudding d’Irlande » ; « le boudin blanc de Liège » ; « le boudin blanc catalan » et bien d’autres encore.

 

Selon les spécialités, on peut joindre à la composition de base du boudin blanc, des échalotes, du persil, du laurier, du thym, des clous de girofle, de la noix de muscade, des oignons, des carotte, des châtaignes,  des champignons forestiers : trompettes de la mort, morille ; des brisures de truffe, du foie gras, du Porto ou du madère selon les goûts et les envies de chacun.

 

En France, chaque artisan charcutiers traiteur, rivalise, pour fabriquer le meilleur boudin blanc. La confrérie  des Compagnons du boudin blanc  prime tous les ans le meilleur artisan charcutier  de cette spécialité.

 

Compte tenu de la diversité de la composition du boudin blanc, son prix au kilo varie en moyenne de 10 à 15 euros, pour les boudins classiques (nature ou aux champignons) ; il n’en est pas de même pour les boudins blancs truffés qui peuvent aller de 50 à 80 euros au kilo.

L’essentiel étant de privilégier,  les boudins blancs des artisans charcutiers, par rapport aux boudins blancs industriels.

 

Voici une recette toute simple mais succulente que je vous laisse apprécier !

 

Ingrédients pour 4 personnes :

4 boudins blancs (nature ou aux champignons)

30 cl de lait

30 cl d’eau

Le zeste d’une demie orange

1 pointe de quatre épices

2 pommes de type « granny smith »

20 g de beurre.

 

+ Prélever le zeste d’une demie orange

+ Mettre le lait et l’eau dans une casserole, ajouter le zeste d’orange et le quatre épices.

+ Poser la casserole sur un feu moyen. Dès l’apparition des premiers bouillons plonger les morceaux de boudin blanc et laisser pocher une dizaine de minutes.

+ Pendant ce temps, éplucher les pommes et couper-les en quatre, les épépiner et couper chaque quartier en deux.

+ Dans une poêle, faire fondre le beurre. Retirer les morceaux de boudin blanc de la casserole à l’aide d’une écumoire et les déposer dans la poêle. Les faire dorer de chaque côté pendant quelques minutes.

+ Mettre un morceau de boudin blanc dans chaque assiette, accompagné des pommes dorées.

+ Décorer votre assiette avec quelques brins de ciboulette.