C’est aujourd’hui que le scanner corporel  (body scanner), est installé à titre expérimental pendant un mois, au  terminal E, de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.  Ce nouveau portique de sécurité déjà testé en Hollande, en Suisse, à Moscou à Londres et en Arabie Saoudite, fait  son apparition  à Roissy où seuls des passagers volontaires se rendant aux Etats-Unis, passeront dans "la cabine qui  déshabille." 

 

 

Comme cet appareil fait l’objet de nombreuses polémiques aussi bien au niveau français qu’au niveau européen, la CNIL (commission nationale  de l’informatique et des libertés) en partenariat avec l’autorité médicale veulent vérifier certains points avant qu’il soit testé sur les passagers.  

 

Cet appareil : une arme contre les attentats.

 

  A la suite de la tentative d’attentat à l’explosif sur le vol Northwest Airlines en provenance d’Amsterdam et à destination de Detroit en décembre dernier, des mesures supplémentaires ont été mises en œuvre dans les aéroports français pour tous les passagers à destination des Etats-Unis. La France comme la plupart des pays européens souhaitent que ces scanners corporels soient intégrés à la liste des mesures de sécurité autorisées dans l’ensemble des aéroports.Compte tenu du fait que les terroristes arrivent à l’heure actuelle, par n’importe quel moyen à déjouer les mesures mises en place  pour protéger les passagers ;  ne faut-il pas aller plus loin dans ce domaine ?Un  sondage établi en janvier auprès des internautes, laisse apparaître que près de 44 % des personnes sont favorables à la mise en place de cette mesure de sécurité, contre près de 36 % ; les autres étant indifférents à cela ou sans opinion.   

 

Pourquoi ce scanner fait des remous ?  Ces nouveaux appareils à ondes millimétriques permettent de voir les personnes « comme si elles étaient nues » et sont capables et c’est bien là leur force de détecter des articles interdits de toutes sortes, liquides, plastiques et autres, non repérables par les portiques de sécurité.Avec  les ondes millimétriques qui s’arrêtent à la surface de la peau, tout est visible, la silhouette, les volumes, les formes.La CNIL, précise que les scanners corporels doivent être utilisés dans des conditions juridiques et techniques qui permettent de garantir la protection de la vie privée et l’intimité des voyageurs, en privilégiant des technologies qui donnent une représentation schématique du corps des personnes et non leur image réelle avec par exemple un certain floutage des parties intimes du corps humain.  

Même si ces scanners ne font pas l’unanimité et que de nombreuses divergences subsistent sur le fait de savoir jusqu’où on peut aller pour protéger au maximum la sécurité des voyageurs, sans porter atteinte aux droits des personnes, il paraît souhaitable qu’un consensus se développe très rapidement, pour éviter que les terroristes profitent de tous ces atermoiements.