Les HS du Pr. Jégo.   Hautes Spéculations.

        Cet émérite Ministre de l’Outremer pose une question pertinente sur son blog : Connaissez-vous un service public fermé et inaccessible 200 jours par an ?

        Déjà, inaccessible, faut pas charrier ! Il en est qui partent en fumée le dimanche ou bien sont vandalisés en une nuit !

        Le brave homme oublie qu’il y a 52 dimanches par an. Faut qu’il retourne à l’école niveau CE1 pour apprendre les soustractions. Faut aussi qu’il engueule son collègue Darcos qui a supprimé le samedi dans les écoles. Encore 52 de partis.

        Il y a pléthore de proviseurs qui voudraient bien réussir de bons emplois du temps en les étendant sur 7 jours.

        Faut aussi qu’il s’en prenne à Mme Bachelot qui oblige nos enfants sportifs à passer le mois de février au ski !

         Citation du blagueur : “11 400 établissements ne servent à rien, ni à personne 200 jours par an”. Il propose “d’ouvrir 100 jours de plus chaque année tous les collèges et les lycées français afin d’y organiser un véritable service éducatif de proximité pour ceux qui en ont besoin”.

         On pourrait transformer les salles de classe en maison de retraite pour les week-ends, par exemple ! Autre idée géniale : tous ceux qui n’ont rien compris la semaine feraient 2 jours supplémentaires. Le lycée ouvert 7j/7 24h/24 comme Carglass ! Et les urgences médicales. Vous connaissez beaucoup de Trésoreries ouvertes le dimanche ?

        Il est aussi entendu que l’Administration et l’Intendance, des trucs qui essayent de faire fonctionner ledit établissement feront le 7j/7. Faut qu’un bahut, comme les portes, soit ouvert ou fermé. Et selon la loi, payé double avec rattrapage en semaine quand les mômes sont là, peuvent pas se débrouiller tout seuls, les gamins, de temps en temps ?

        Le service de proximité sera assuré par… je cherche ! Sans doute, des éducateurs ! 400 000 profs exercent dans des lycées. On va d’abord compter ceux qui en ont besoin de ce service éducatif et qui auront le bonheur de passer leurs dimanches à l’école. Sachant que 160 000 élèves quittent la vie scolaire sans diplôme, sans savoir lire ni écrire, et que le soutien doit être individualisé, ça nous fournit du boulot pour presque la moitié de ceux qui se la coulent douce le dimanche ! 

        Autre citation : “Ne serait-il  pas juste d’aligner le temps de travail des enseignants sur celui des autres fonctionnaires, à savoir 1 600 heures par an ?” Ce qui serait une solution miracle puisque, selon M. Jégo, “le service public de l’éducation nationale pourrait mieux remplir sa mission, sans creuser un nouvel abîme budgétaire !”.

        Fallait bien aussi s’attaquer à ces feignasses qui font semblant de trimer 15 h/semaine pour les agrégés, 18 h pour les Capétiens, et 25/27 pour les maîtres d’écoles.

        Présentons le professeur de votre collégien : belle présentation, bac +5 avec concours style Normale Sup, qui lit tranquillement le livre de cours en espérant avoir fini avant juin. Ah ! mais c’est pas un prof de maths, ça ! Lisez M. Y. Jégo, si, c’est comme ça ! Il ne va pas, ce privilégié, préparer un cours, démontrer quoi que ce soit, donner des exercices, encore moins un devoir ou recevoir un parent ! Pour faire 1600 heures va falloir augmenter la dose de turbin de ces sinécuristes à vie !

        Et on va pouvoir en virer encore un paquet pour réduire le déficit ! 

        Je m’en voudrais d’oublier de rappeler au blagueur qu’un enseignant est payé 10 mois par an.

        Excusez d’avoir été obligé de mettre un argument réel en face de ce tissu d’inanités. Il arrive qu’on ne puisse se retenir !