Ce navire école est le plus ancien des voiliers encore en état de voyager. Il offre aux amateurs la possibilité d’apprendre à naviguer à l’ancienne sur un trois-mâts du 19éme siècle. Un retour au passé et aux techniques de navigation qui ont fait leurs preuves. La vie à bord  des stagiaires est confortable bien que ne disposant que d’une bannette et d’un caisson d’un quart de m3 pour toute intimité. Les sanitaires sont en excellent état et offrent aux stagiaires des douches individuelles. Comme il est de tradition dans la marine, tout le monde mange à la même table, aussi bien les stagiaires que l’équipage.

 Ces stages, bien que dépaysant  ne sont pas des parties de plaisir et tout le monde participe 24 heures sur 24 aux différentes taches nécessaires à la bonne navigation du bateau, le tout bien sur encadré par de vrais marins. Au même titre que les professionnels, les stagiaires prendront également les « quarts ». Un enseignement théorique et pratique est dispensé sur le bateau et vous apprendrez à « faire le point sur un sextant, à tracer une route et même  serrer les voiles en haut des mats pour ceux, bien sur, qui ne sont pas sujet au vertige.

L’histoire d’un Bateau immortel.

Fabriqué en France à chatenay sur Loire, le Belem destiné au commerce entre la France et les Antilles échappa à plusieurs reprises à la destruction. Protégé par une bonne étoile il se vit contraint de jeter l’ancre, faute de place, en dehors de la rade de «  saint pierre de la Martinique » qui fut détruite entièrement lors de l’éruption de la montagne pelée en 1902. Il naviguât sous pavillon français jusqu’en 1914 où il devint « yacht » sous pavillon britannique pour son nouveau propriétaire, « duc de Westminster » qui le transforma en bateau de plaisance et lui ajouta deux hélices. Acheté par le Brasseur Guinness, il navigua encore dans toutes les mers du monde sous le nom de Fantôme II,  jusqu’en 1938 et fut désarmé à la veille de la guerre mondiale. Il resta comme ça dans la rade de Cowes, sur l’ile de Wight, pendant 12 ans et fut partiellement détruit par les bombardements. En 1951 il fut racheté par le comte Vittorio Cini qui le rebaptisa Giorgio Cini et en fit,  un bateau école sous pavillon italien jusqu’en 1976. Trop vieux et en mauvais état il fut racheté ensuite par les chantiers navals de Venise qui le restaureront et lui changeront ses moteurs. En 1970, Luc Gosse, français, amateur de voiliers anciens, découvrit lors d’une visite, le nom « Belem » sous une peinture du fronton et réussi à faire revenir le trois mats sous pavillon Français. En 1979, il retrouve son nom de « Belem » et une nouvelle jeunesse sous les couleurs Françaises qui l’ont vu naître il y à maintenant plus de cent ans.