Vous êtes bronzier ? Coutelier ? Potier d’étain ? Miroitier d’art ? Maître verrier-vitrailliste ? Gantier ? Fourreur ? Dentellier ? Chapelier ? Eventailliste ? Mosaïste ? Batteur d’or ? Doreur sur métal ? Emailleur sur cadrans ? Maitre de chai ? Œnologue, Chocolatier ? Directeur d’hôtel ou Gouvernante ?….
Alors, vous ne connaissez sans doute pas la crise, et vous êtes bien employé, dans des métiers d’ « exception », aux appellations désuètes…
Car oui, l’industrie du luxe semble défier le contexte économique difficile et se vautrer dans l’excellence….
Le luxe : Il fait rêver, il se convertit en chiffres faramineux, il s’affiche dans les gazettes, il émerge au Mexique, au Brésil ou en Ukraine, et s’épanouit en Chine, mais le secteur peine à recruter.
Le monde est ainsi, fait de paradoxes…
Le Comité Colbert et le rectorat de Paris ont renouvelé une convention datant de 2007. Convention qui vise à rapprocher les collégiens et lycéens des artisans membres du comité. 75 entreprises du luxe français vont donc tenter d’effacer auprès des jeunes, la mauvaise image de ces carrières souvent « manuelles » et pourtant prometteuses… Transmettre des passions, et renseigner sur des perspectives, voilà tout l’enjeu des rencontres entre les jeunes en quête d’avenir, et les professionnels passionnés !
Mais « Faire de bonnes affaires est le plus bel art qui soit… » (Andy Warhol). Et si vous parlez le mandarin, le russe, le portugais, ou encore l’arabe littéraire, votre avenir est tout tracé : Faites-vous employer par une bonne « Maison », et soyez Conseiller de vente ! Vos compétences commerciales sont infimes ? Qu’importe, vous usez de langues rares….Et cela fait de vous un être précieux… Un bijou ! Et vous apprécierez le salaire que l’on vous offre !
Attention, cependant : Si la mode aime les podiums, ceux qui la font défilent, se suivent, et ne se ressemblent pas… Vous pensez embrasser une carrière de designer ? Prévoyez le risque, et envisagez l’éphémère ! 2012 fut fatale aux directeurs de création d’Yves Saint Laurent, Sonia Rykiel, Azzaro, Balenciaga, et caetera…. La faute à l’obligation de résultats…. Le développement de la marque primerait-il sur la créativité et l’excentricité d’antan…. ? Non, mais, l’équilibre doit être juste. Alors, vous avez sans doute toutes vos chances !
Prêts pour un avenir radieux ? Engagez-vous dans le Luxe ! La France n’en est-elle pas le berceau ? Il ne vous reste qu’à perpétuer la tradition, vous armer de patience, et d’exigence, pour acquérir un vrai savoir-faire et entrevoir la beauté !
[b]C’est pourquoi ceux qui comme certaine ont du talent doivent allez voir ailleurs si j’y suis [/b] 😉 😀
Ah oui…Zelectron… Message reçu…Je m’y emploie…. 🙂
les grandes études qui vous font miroiter un avenir brillant ne sont que des chimères. Apprendre un métier , un savoir faire, offre un avenir certain… Et il est vrai, pérennise un patrimoine qui se perd!!
Eh oui, Aube !! Du concret ! 🙂
Tout le monde ne peut faire des études de littérature comparée, d’ingénieur ou doctorales ! Il existe des métiers manuels où l’on s’explose. de toutes façon il faut bosser dur quoiqu’il en soit !
Oui Quidam, retour aux métiers manuels! 🙂
Le luxe a encouragé les jeunes depuis longtemps à a voir l’envie de consommer à ce niveau, de ce fait les formations manuelles créatives et artisanales ont été abandonnées depuis trop longtemp.
La seule solution possible pour faire revenir les jeunes aux ateliers en France, ce ne sera pas le luxe prochainement mais le besoin avec la crise qui réclame des solutions moins coûteuses localement.
Sinon attention, métier manuel ou d’art ne signifie pas péjorativement métier uniquement manuel ou sous travail, chose encore présente malheureusement dans les esprits perturbés par la fausse image, un bon ouvrier spécialisé artisan, ce sont des années d’apprentissage et des années de pratiques ensuite, des maîtres au final…
Si vous regardez les demandes d’emploi sur Internet, vous verrez que désormais il n’y a plus que des intermédiaires entre les créatifs fabricants et les consommateurs finaux (que soulève plus l’article présent), ou chacun annonce son titre pompeux mais sorti de leur demande ils restent incapables de s’exprimer par eux mêmes quand ils sont eux-mêmes rejetés, rapidement désormais, comme des mouchoirs jettable…
Plus d’emploi aujourd’hui laisse des milliers de gens dans le néant, certains ne savent plus se faire cuire un oeuf parfois (pour image) et sans leur téléphone n’existent même plus…
Pendant les grandes crises ou conflits, seuls les paysans et les petits métiers s’en sortaient pour rappel… nous voyons maintenant des gens qui rejettent leurs bagages inutiles et reviennent à la terre ou à une vie plus réelle qui les comblent bien mieux qualitativement que quantitativement, loin de cette approche luxueuse qui au final dessert la majorité… (et qui ne répond qu’aux pilleurs de ce monde, faut-il rappeller aussi…
PH
Merci Philippus pour cette analyse très juste. Quant à moi, je reviendrais bien à la « terre ». Avec le moins de monde possible autour…
Le retour à la terre se fait déja pour beaucoup, j’entends et je connais des gens qui recherchent déja soit une petite surface de terrain en ce sens ou une vielle ferme afin d’envisager leur avenir, et déposer leurs lourds bagages de formations qui les rendent dépendants du fonctionnement des grandes villes… sans oublier la notion naturelle, les gens commencent à en avoir assez de manger des produits chimiques cachés et de respirer du CO²… le toujours plus n’est plus le gage du bien être et encore moins celui de la liberté.
PH