Le bande à l’aise (ou mouille à l’aise), le slip, quoi ! qui dissipe le fumet des flatulences est japonais et il va faire du bruit ! La compagnie japonaise Seirein (fort bien nommée) n’a pas encore muni ses dessous intimes d’un silencieux, mais promet que celles et ceux portant ses slips pourront désormais louffer et lâcher des caisses sans incommoder l’odorat de leur entourage.

On peut l’énoncer de diverses façons : c’est une avancée olfactive considérable !

Nami Yoshida, de la société japonaise Seirein, spécialisée dans les sous-vêtements, promet que les nouveaux produits, « éliminent rapidement les mauvaises odeurs ».

Le saviez-vous ? Aux âges anciens, dans nos sociétés, la plupart des mariages et noces nuptiales se déroulaient en juin.

On attendait en général la fin du mois de mai pour prendre son bain annuel. Les températures plus clémentes tiédissaient l’eau de pluie, nécessitant moins de bois pour chauffer les baquets.
Le chef de famille, puis les hommes adultes, puis les aînés, profitaient de l’eau encore à peu près limpide, ensuite venaient les femmes, puis les bébés.
D’où l’expression :« ne pas jeter le bébé après l’eau du bain ».
Le jour du mariage, la mariée portait un gros bouquet de fleurs plutôt odorantes, afin de masquer les remugles du nouveau couple. En sus, en juin, les pluies étaient plus rares, et il ne risquait pas de pleuvoir « des chats et des chiens » (cats & dogs) à l’intérieur des demeures (les animaux domestiques, et les autres, tentaient de se blottir pour la nuit dans les hauteurs, sous le toit de chaume, qui, parfois, en cas de fortes pluies, crevait).

Alors, péter, tout comme roter, vesser, lâcher « une caisse » ou des vents, débourrer, prouter, n’était pas plus déplacé que de se moucher sur sa manche.

« Autant en emporte le vent », titre le Daily Mail qui rapporte la fabuleuse nouvelle : les sous-vêtements Deost vous épargnent de devoir rougir ; plus de « kicé ka pété ? » en cas de pet peu sonore : l’odeur ne vous trahit plus.

Conçus et destinés initialement aux péteuses et péteurs compulsifs, notamment celles et ceux hospitalisés ou nécessitant des soins, les Deost ont rapidement conquis les femmes et hommes d’affaires japonais dont l’essentiel de l’activité consiste, comme ailleurs, à déjeuner, dîner, pratiquer la réunionite.

Pour ne pas en rester là, Seiren a élargi sa gamme : chaussettes, bas, maillots éliminant odeurs de pieds, de pubis, d’aisselles. Le Vert galant, Henri IV, ne pourrait plus dire : « j’ai les aisselles surettes et les pieds fumants » en laissant s’esclaffer ses courtisans !

Péter sereine, serein… enfin, éternuer bruyamment au moment d’en lâcher un sans se faire trahir par ses infectes et empestantes vapeurs, c’est désormais possible !
Restent, pour les noces et banquets, le coussin péteur et la boule puante, aux fétides relents durables, qui font gazouiller et pouffer les enfants, ricaner les pubescents, s’esclaffer et s’esbaudir les adultes, tomber les dentiers des aïeules et aïeux !

La perle inodore, la perlouze « à s’en faire éclater les membrures » même, ne fera plus froncer le nez… Le fart classieux à la portée de toutes et tous.

Les produits emploieraient un composé céramique et des ions métalliques. Sans conférer aux slips le poids d’une ceinture de chasteté. On n’arrête pas le progrès !