Tout récemment, en fait la semaine dernière, le gouvernement canadien est allé à l’encontre des nombreuses recommandations des dirigeants des autres pays du G8.

En effet, au cours du dernier Sommet qui s’est produit à Gatineau le mois dernier, les représentants en matière de politique étrangère ont souligné massivement que l’approche unidimensionnelle du parti conservateur en matière d’avortement dans les pays pauvres était archaïque.

Hillary Clinton n’a d’ailleurs pas gardé sa langue dans sa poche : «On ne peut pas parler de santé maternelle sans parler de santé reproductrice. Et la santé reproductrice, ça inclut la contraception, la planification familiale et un accès légal et sécuritaire à l’avortement.» Une position tout à fait justifiable qui tend à redonner à la femme son intégrité physique et leurs choix moraux qui ont été et sont toujours dans certaines parties du globe (notamment dans les pays pauvres) bafouées.

 Propos que monsieur Harper ne semble nullement comprendre ni appuyer, et ce, malgré le désarroi planétaire des grandes nations.

 Mais encore, il ne faut pas omettre de parler du contexte religieux qui réduit la condition de la femme à une désolante précarité. L’Église est contre la contraception et l’avortement et qui de mieux que notre cher gouvernement conservateur d’extrême droite  pour promouvoir une telle politique dans les pays pauvres qui n’ont que la religion pour espérer plus. En fait, avec son nouveau programme de soutien à la santé des mères et des enfants dans les pays pauvres, notre premier ministre ne fait en aucun cas valoir une position «pro-vie».

Effectivement, Hillary Clinton a cité l’Organisation mondiale de la santé au cours de leur rencontre en sol canadien en disant que plus de 200 femmes meurent tous les jours d’un avortement mal pratiqué et que la majeure partie de ces pertes humaines ont lieu dans les pays sous-développés. Selon elle, si l’initiative de Canada avait eu pour objectif de rendre plus facile l’accès à l’avortement, pour ceux qui le désirent, elle aurait tout autant amené une dimension plus sécuritaire.

Un autre point très important que la secrétaire d’État américaine a tenu à souligner c’est l’absence dans le programme d’éducation en matière de planification familiale : «Le taux extraordinairement élevé de mortalité maternelle dans le monde, dans des pays où les femmes n’ont pas accès à la planification familiale, est une grande tragédie.» Tout d’abord, la planification familiale consiste à déterminer la période fertile du cycle féminin pour éviter une grosse ou dans d’autres cas, augmenter ses chances de tomber enceinte. Alors, grâce à ce simple calcul tout à fait biologique, un grand nombre de grossesses non désirées pourrait être supprimé et de ce fait même, diminuer le nombre de morts lors d’accouchement. J’en viens alors à me demander pour qu’elle raison mon gouvernement a trouvé judicieux de créer un tel programme s’il ne prend aucun moyen concret pour aider les femmes dans ces pays. La seule réponse que je semble trouver est basée sur une question de bonne conscience, car peut-être que M. Harper croit vraiment que son aide, minuscule, va apporter un énorme changement.

Encore une fois, je désire présenter toute mon affection à madame Hillary Clinton qui a de nouveau tenté de parler à notre cher gouvernement qui semble faire la sourde oreille à toutes les brillantes propositions extérieures.

Pour de l’information supplémentaire : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201003/30/01-4265916-harper-et-clinton-divises-sur-lavortement.php