L’auto et le vieillard

 

On nous sert aujourd’hui une fable juridique dont l’Etat doit faire les frais à propos du permis de conduire. Loin de moi, l’idée de trancher la question. La morale comme le droit, sont entre les mains des juges.

Mais il n’est interdit d’avancer quelques idées.

La première est le désir permanent d’interdire pour arriver à l’insécurité zéro. C’est une absurdité. On a voulu, ou on a encensé le progrès. Cela s’assortit d’un risque accru dont personne ne veut être la victime. Il faut assumer le progrès, même quand il n’est paré de toutes les plumes du bonheur.

Ensuite, cette présidence veut nous inculquer la justice victimaire. Le sang des fouets doit égaler celui des victimes. Voire le dépasser. Nous n’aurons bientôt plus que 2 moteurs (à explosion) que sont la peur et la division avec comme exutoire la sanction. L’Assemblée Nationale n’arrête de faire des lois de circonstances qui abondent dans ce sens. Quel merveilleux projet de valeurs pour la prochaine élection !

 

Les seniors sont tout à fait capables de s’occire tout seuls. 6000 morts par an dans les accidents… domestiques. Et que fait l’Etat pour passer comme avec l’auto, en klaxonnant des tirelires, sous le seuil des 3000 ? Rien. Cela n’intéresse personne, sauf la CNAV !

Et pour les accidents auto, ils ne sont pas forcément les pires. On est con à tout âge, avec un volant en main ! Et les jeunes en pâtissent le plus. On peut être jeune très vieux quand nous conduisons, ou vieux très jeune…

La responsabilité est la chose la moins bien partagée en notre temps.

 

La dernière observation est la tendance venue d’outre atlantique de s’en remettre chaque fois à la Justice qui hélas n’arrivera jamais à arrête les pots de fleurs qui tombent des balcons.