La fée électricité au service de l‘automobile.

 

C’est le Mondial. Et le clou de ce salon enjolive les voitures électriques. Il ne faut pas être grand pilote pour se rendre compte que l’affaire, balbutiante, est loin de résoudre les problèmes auxquels elle s’attèle.

        D’abord le prix. Pour le moment prohibitif pour le particulier ordinaire, même avec subvention. Des villes ou des entreprises pourront sans doute faire l’effort.

        Ensuite l’autonomie. Guère plus de 100 km. Ce sera donc encore longtemps une 2° voiture, mais c’est cher.

        Il faudra recharger les batteries régulièrement. Le seul secteur où le progrès est lent est bien celui-là. Nous ne savons pas stocker en masse l’électricité, ou si peu.

        Imaginons que l’hiver aux heures de grande consommation nous ayons en plus besoin de recharger nos guimbardes, faudra alors recourir aux centrales à charbon de France ou d’ailleurs. Côté environnement le gain n’en vaut pas la chandelle. Surtout que les meilleures batteries sont constituées de métaux rares et que le recyclage coûtera un max.

        Toutes ces remarques ne vont pas dans le sens de la simplicité de cette offre dont on nous prédit l’avenir radieux. Des progrès sont certains mais il reste un détail dont on ne parle pas quand on nous vante la comparaison des coûts du thermique et de l’électrique.

        C’est sa majesté l’Etat qui ne dit mais pour le moment. Soyons réalistes. Si tous les points ci-dessus sont dominés dans le sens d’un meilleur monde environnemental, y compris ceux générés par une majorité de voitures électriques, il va de soi que la TIPP sera sur le point de disparaître et qu’il faudra trouver les milliards perdus ailleurs.

        Le carburant nouveau devra donc être taxé, d’une manière ou d’une autre pour compenser cette perte très importante dont l’Etat ne pourra se passer.

        Voilà qui va changer les comparaisons. Tant que le nombre d’autos propres est homéopathique, passons sur les taxes, mais après…