Depuis son arrestation le 11 Avril dernier, l’ancien président de la république ivoirienne était sous résidence surveillée  à Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire. Aussi, durant toute cette détention, Laurent Gbagbo recevait régulièrement la visite des magistrats et parfois de ses avocats. Jusqu’ici, aucune information ne filtrait sur le lieu où serait jugé ce leader africaniste.

Ce n’est qu’hier que l’on a apprit que l’ancien homme fort d’Abidjan devrait être extradé à La Haye où il serait jugé pour crimes contre l’humanité. Ainsi, tard dans cette nuit, Laurent Koudou Gbagbo est arrivé au siège de la cour pénale internationale, et serait déjà gardé dans l’une de ses cellules. Il retrouve donc sur place son voisin Libérien Charles Taylor et les congolais Jean Pierre Bemba et Thomas Lubanga. Egalement, Laurent Gbagbo serait le premier chef de l’Etat à être inculper par la CPI pour crime contre l’humanité dans son propre pays. En effet, il est reproché à cet ancien président ivoirien d’avoir orchestré des meurtres et des violes au lendemain du scrutin présidentiel du 28 Novembre 2010. Des violences qui auraient couté la vie à plus de 3000 personnes.

Pour de nombreux occidentaux, ce transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye est une victoire de la justice sur l’impunité. Seulement, pour les  africain sérieux, ce n’est que la suite de l’acharnement qu’a orchestré Nicolas Sarkozy et Barack Obama contre ce leader africain qui a tout de même obtenu plus de 48% de voix au terme du second tour de cette présidentielle controversée.  Aussi, cette procédure de Luis Ocampo n’est en réalité qu’une justice taillée à la mesure du pauvre Gbagbo ; sinon,  comment comprendre que les enquêtes de la CPI ne se soient limitées qu’aux violences postélectorales de 2010, alors que l’on sait que la Côte d’Ivoire est dans l’impasse depuis 2002, date de l’invasion de la capitale Abidjan par les miliciens de Guillaume Soro. Afin de punir impartialement les auteurs des troubles qui ont plongé la Côte d’Ivoire dans l’impasse depuis près de 10 ans, la CPI  devrait  faire un travail sérieux en « yeutant » aussi bien dans le camp de monsieur Ouattara. Car tout le monde sait ce qu’ont causé les troupes de ce dernier à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Aussi, l’Union Africaine devrait tout de suite prendre ses responsabilisé en exigeant immédiatement la libération de Monsieur Gbagbo ; sinon, cette CPI risquerait dans les tous prochains mois de s’ériger en une arme qu’utiliserait régulièrement les occidentaux pour défendre leurs intérêts sur le continent africain.