J’ai découvert il y a peu ce livre, "Visage volé, avoir vingt ans à Kaboul". Ce livre m’a particulièrement touché, d’autant plus qu’il s’agit d’un récit vérité, une histoire vécue, la vie de Latifa….
Afin de raconter son histoire, Latifa s’est faite aider par Chékéba Hachémi, la présidente de l’association "Afghane libre".
Latifa est née dans les années 80. Issue d’une famille aisée, elle grandira dans l’innocence de la jeunesse bien que la guerre gronde partout. Sa mère, Tadgik était infirmière puis gynécologue, son père Pashtoun était commerçant, l’une de ses soeurs est devenue journaliste, l’autre hôtesse de l’air. Elle sera scolarisée, et à l’âge de seize ans décidera de devenir journaliste.
A cette même période, le pays passe sous contrôle des talibans, les écoles sont alors interdites aux femmes et leurs droits se voient réduits à néant. Le début d’un enfer qui ne cessera pas de si tôt. Ses rêves ensevelis, elle nous raconte avec une émotion certaine le calvaire vécu par ces milliers de femmes réduites au rang d’un animal… Entre les viols, les humiliations constantes, l’interdiction de se soigner, les exécutions publiques sans droit à un procès, l’obligation de se couvrir intégralement du tchadri; cette histoire relatée en 2001 trouve encore ses fondements à l’heure d’aujourd’hui. Latifa est une exeption qui a réussi à se révolter, se libérer de cette prison dans laquelle elle était enfermée… Un exemple de courage! Latifa et sa famille ont fini par quitter leur terre natale, étant donné qu’une Fatwa (une condamnation juridique propre à l’Islam)fut lancée contre eux. Je ne sais pas ce qu’est devenue Latifa, malgré les recherches que j’ai faites.
Le but de Latifa est de faire éclater au grand jour les souffrances et malheurs des femmes afghanes, dans le but de faire comprendre au monde que malgré tout cela, ces femmes savent rester dignes et ce jusqu’à la fin. Prenez le temps de lire ces quelques lignes, prenez le temps de vous pencher sur l’histoire de ces femmes qui enfouies dans leur traditions et coutumes subissent chaque jour un peu plus leurs poids… Ce récit ne peut raisonnablement pas laisser insensible son lecteur.
" La vie prend toujours fin,
Nul besoin d’être soumise,
Si la soumission est condition de ma vie
Je n’ai nul besoin de cette vie
Dans l’esclavage
Il peut pleuvoir des graines d’or
Au ciel je dis alors
Nul besoin de cette pluie."
Les femmes en Afghanistan, ont une vie assez difficile. Elles ont du courage lorsqu’elles se révoltent contre cette dictature qui fait subir aux femmes.
Et surtout lorsqu’elles en subissent les représailles…