Cela faisait plusieurs semaines que la Turquie menaçait le PKK – Parti des travailleurs du Kurdistan, groupe terroriste qui lutte pour l'indépendance du Kurdistan – d'intervenir dans le nord de l'Irak pour y éradiquer les bases militaires à partir desquelles le groupe terroriste mène des actions de guérilla contre le territoire turc.
Ce samedi matin, Ankara a mis ses menaces à exécution et une centaine de soldats, appuyés par l'artillerie et des hélicoptères, ont pénétré dans le nord du territoire irakien. Les autorités militaires ont assuré que c'était une opération limitée, mais qu'ils avaient déjà découvert un groupe composé d'une soixantaine de terroristes qu'ils avaient combattus, infligeant un grand nombre de perte à l'ennemi.
Le porte-parole du PKK a nié ces affirmations, soutenant que les troupes turques n'avaient pas pénétré en Irak, et qu'aucun de leurs hommes n'était donc mort au combat aujourd'hui. Le gouvernement irakien, lui, n'a encore émis aucun communiqué et semble ignorer ce qui se passe à sa frontière nord.
Sincèrement, je pense que nous pouvons croire les autorités turques, mais il est dommage qu'elles aient lancé cette offensive alors que la conférence d'Annapolis n'a pas encore montré ses effets et qu'elles risqueraient ainsi de faire échouer cette ultime tentative de pacifier la région.
Pour l'heure, nous ne savons pas si les troupes turques se trouvent toujours en Irak ou si les opérations sont déjà terminées.