Depuis la mort de Raúl Reyes, le numéro deux des FARC abattu dans son camp retranché en Équateur et surtout grâce à toutes les informations conservées dans les ordinateurs de ce commandant des FARC, il devient un peu plus évident chaque jour que le leader incontesté de l'organisation terroriste des FARC, Manuel Marulanda, n'existait plus que dans les ordinateurs portables de Reyes.

Car non seulement il apparaît que toutes les lettres envoyées au président Chavez prétendument par Manuel Marulanda se trouvaient dans le PC de Reyes, mais de plus, les données informatiques prouveraient qu'elles ont été rédigées et envoyées à partir de cet ordinateur.

Cela fait déjà deux ans que plus personne n'a de nouvelles de Manuel Marulanda, ni les guérilleros arrêtés par l'armée, ni ceux qui ont déserté, ni même les services de renseignements colombiens. Il existe bien quelques rumeurs qui font état de la présence du chef des FARC au Venezuela, mais si elles étaient réelles, pourquoi ce dernier ne répondrait-il jamais aux multiples invitations du président de ce pays Hugo Chavez ?

Comme l'a relevé l'ancien ministre Fernando Londoño : « Chavez l'appelle, l'invoque, le convoque et… rien ! » Pourquoi ? Parce que les morts ne répondent pas aux invitations !

De cette façon, Raúl Reyes aurait maintenu en vie le fantôme de son beau-père Manuel Marulanda, le manipulant à sa guise et lui faisant rédiger quelques messages aux moments opportuns. Admettre la mort du chef et fondateur des FARC aurait pour effet de démoraliser complètement ce qui reste du mouvement terroriste et d'intensifier les luttes internes pour la prise du pouvoir.

Mais les nouveaux dirigeants des FARC auront beau mentir, ou envoyer d'autres messages signés par leur chef légendaire, inéluctablement la vérité va peu à peu s'imposer, il n'y a aucun moyen de l'occulter.

Ainsi, lors de l'attaque du 1er mars en territoire équatorien, ce n'est pas le numéro deux des FARC que l'armée colombienne aurait abattu, mais bien leur nouveau chef : Raúl Reyes !