Le Qatar est un pays à peine plus grand que la Corse, peuplé de près de deux millions d’habitants dont seuls à peine un quart est composé de nationaux, les autres étant des expatriés ou immigrés venus travailler dans cette presqu’île.

Le sous-sol du Qatar est à l’origine de sa fortune, car il regorge de pétrole et surtout de gaz naturel.

 

Politiquement, le Qatar n’est pas plus instable que ses voisins, les mœurs politiques y sont semblables, et les craintes de subir des attaques de l’étranger ont fait de ce pays un excellent client de l’industrie française de l’armement.

 

Depuis de nombreuses années des fonds souverains qataris investissent en France, prenant des participations dans des entreprises, achetant de l’immobilier de luxe, des hôtels, etc…, répondant favorablement à des équipes sportives en recherche de sponsors.

Le rachat de l’équipe de football du Paris Saint Germain a été, de ce point de vue, l’investissement le plus emblématique de ces derniers mois.

 

Sous la présidence de Nicolas SARKOZY un projet de fonds d’investissement à destination des banlieues (pour simplifier) avait été étudié, et ce projet semble vouloir se concrétiser bientôt, le président et le gouvernement actuels y étant favorables.

 

Des voix se sont élevées contre ce projet, sous le prétexte que l’argent profiterait d’abord aux musulmans, Eric ZEMMOUR allant même jusqu’à écrire (dans Nouvelles de France !!) que « dans l’histoire de France on a déjà connu semblable situation. Au XVIème siècle, les Espagnols finançaient les catholiques et les Anglais aidaient les protestants. Ils finirent par envoyer des armes et des troupes pour aider leurs coreligionnaires dans la guerre de religion qui ensanglantait la France ».

D’autres ont assimilé ces investissements potentiels à de l’aumône, car ils étaient moindres que ceux faits dans l’immobilier.

 

 

Je pense quant à moi qu’il faut accueillir ces projets à bras ouverts.

Nos banlieues recèlent des trésors cachés en matière d’entrepreneuriat, et la situation de nos finances ne permet pas d’aider tous les projets.

Le pouvoir de décision de ce fonds d’investissement serait partagé entre Qataris et Français, ce qui mettrait à mal les élucubrations d’Eric ZEMMOUR, et des talents français pourraient ainsi se révéler, se développer, créer et de la richesse et des emplois.

Ce serait là de la part des Qataris un investissement bien plus productif que celui fait dans des murs ou dans le sport ou les loisirs.

 

Mais le Qatar n’est pas un pays démocratique !

C’est vrai, mais en développant des relations avec lui on peut contribuer à y développer les droits de l’homme et la démocratie.

Lorsque la Chine était démarchée pour venir au secours de l’€uro, personne n’a dit qu’elle n’était pas démocratique !

Et l’argent de la mafia russe, on l’accepte sans rechigner sur notre territoire, notamment dans nos stations de sports d’hiver.

 

Alors oui, l’argent qatari a une odeur : un parfum d’espoir.