La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, ne voit pas les choses comme le gouvernement canadien en matière de politique étrangère. Du moins sur la question de l’Arctique. En effet, cette dernière critique l’approche sélective du Sommet du «G5» sur l’Arctique.

Tout d’abord, à titre informatif, ce Sommet fut initialement réuni pour discuter de la souveraineté de l’Arctique. En effet, depuis la fonte massive des glaces en ces lieux, plusieurs espaces autrefois non habitables le sont maintenant et chacun désire toucher sa part du butin. Mais encore, l’important sujet de la sécurité nationale était tout autant à l’agenda car, tenons-nous-le pour dit, la diminution des glaces  a changé la donne en ce qui a trait au transport maritime. Par contre, la cause de tous ces problèmes, la détérioration de l’environnement, ne fut en aucun cas soulevée d’elle-même.

La polémique est que d’après elle, les communautés amérindiennes établies sur ces lieux depuis des milliers d’années auraient dû faire partie des discussions ainsi que l’Islande, la Suède et la Finlande qui vivent principalement sur les berges.  «Une architecture transparente et intégrant tous les acteurs […] ceux qui y vivent depuis des générations seraient pleinement partie prenante à cet effort» voilà les propos exacts de madame Clinton sur ce sujet et qui font preuve d’une très grande justesse.

D’ailleurs, l’opinion d’Hillary Clinton n’est pas sans confronter l’inconscient collectif des habitants de nos pays côtiers. Effectivement, si l’on se fit aux études de Carl Gustave Jung, on pourrait tracer un lien entre la suppression passé des peuples autochtones et leur absence à ce colloque sur l’Arctique.

Il est judicieux de savoir qu’il y a moins de soixante ans, le gouvernement canadien se posait encore des questions sur la nature humaine des Amérindiens. En effet, ces anciens dirigeants ne savaient pas si c’était le ministère de la Faune ou des Ressources naturelles qui devait s’occuper des affaires autochtones.

Alors, lorsqu’on regarde comment ces derniers étaient traités il y a peu de temps, on peut se demander si cela ne pèse pas dans la balance lorsqu’on décide de les exclure d’un Sommet si importance, car ils sont probablement les mieux placé pour parler de ce territoire qu’ils connaissent plus de temps que quiconque.

Or, si pour le Canada la participation de cette nationalité ethnique différente n’est pas porteuse de sens. Pour Hillary Clinton, elle s’avère être plus que pertinente. En effet, sur les cinq dirigeants des pays convoqués, seule elle a pris la parole pour déplorer l’approche de monsieur Cannon.

Ainsi, par cette prise de position, la secrétaire d’État américaine s’oppose vivement à la conscience même de ses collègues étrangers. En fait, elle leur fait savoir que les temps changent et qu’eux aussi, en tant que responsables d’une sorte de coalition sociale et humanitaire, se doivent d’apporter certains changements à leur démarche.

En somme, sans madame Clinton, cette réunion aurait été l’une de celles dont on ne se souvient même pas. Or, par ses revendications et son départ hâtif, la population mondiale s’est rendu compte de cette injustice et a su, par mainte contestation, démontrer sa rogne envers les initiateurs de ce Sommet. 

Sur ce, merci madame Clinton et je vous en pris, continuer vos tenter de sauver notre politique canadienne.

Pour de l’information supplémentaire : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201003/31/01-4266248-arctique-les-inuits-peuvent-compter-sur-hillary-clinton.php