Des milliers de Vénézuéliens sont censés attendre aujourd’hui dans les rues alors que le corps de Hugo Chavez sera sorti de l’hôpital militaire où il est mort à Caracas. Le pays a décrété sept jours de deuil avec la fermeture des écoles pour le reste de la semaine et le déploiement des forces armées afin de « garantir la paix ».

Hier, la mort du charismatique leader de longue date mais controversé a laissé beaucoup de questions sans réponse auxquelles le Venezuela et le monde doivent maintenant répondre.

À court terme, l’ancien vice-président Nicolás Maduro prendra la relève comme président du Venezuela jusqu’à ce que l’élection ait lieu. Chavez croyait en Maduro comme successeur désigné et a été chargé de livrer les nouvelles au pays concernant la mort du leader de longue date.

Âgé de 50 ans, Maduro a longtemps été un haut visage de profil dans l’administration de Chavez. Ambitieux, il a commencé sa carrière comme chauffeur d’autobus à Caracas jusqu’arriver au cercle de Chavez.

Chavez n’a pas mâché ses mots dans son soutien à Maduro.

« Je vous le recommande de tout mon cœur », a fait entendre Chavez en décembre devant une foule à propos de Maduro. « Il est l’un des jeunes chefs de file avec la plus grande capacité de continuer, si je ne pourrai pas », mais les avis restent ne sont pas tous les mêmes.

Maduro a été vice-président du Venezuela et ministre des Affaires étrangères ainsi que l’auteur de certaines des politiques récentes les plus radicales du pays, pense un professeur de sciences politiques à l’université du Massachusetts à Amherst.

« Toutefois, il a également été derrière quelques décisions les plus pragmatiques pour le but de la conciliation, y compris le tournant dans les relations avec la Colombie », a expliqué le professeur.

Une élection sera tenue dans les 30 jours, a confirmé hier le nouveau ministre des Affaires étrangères Elias Jaua.

Même si Chavez a occupé sa présidence pendant 14 ans, il y a eu un mouvement d’opposition au Venezuela.

Selon certains analystes, une coalition entre l’ancien candidat présidentiel Henrique Capriles Radonski et un groupe appelé l’Unité Démocratique ont fait une opposition vénézuélienne plus forte que jamais, mais un expert appartenant au Centre d’études stratégiques et internationales a averti que l’opposition actuelle pourra toujours être à l’écart de la présidence.