La violence conjugale provoque un mort tous les deux jours. Des victimes qui meurent tristement sous les coups de leur concubin, les chiffres ont de quoi faire réfléchir.

 
Rien que pour l’année 2012, on compte 148 femmes et 26 hommes tués par leur compagnon ou ex-compagnon. Un constat effrayant pour un chiffre malheureusement en hausse, selon le ministère de l’Intérieur. Une réalité honteuse et incompréhensible pour tous ces meurtres conjugaux.
 
Ces résultats  comprennent tous les faits d’homicides, assassinats et cas de violences volontaires ayant entraîné la mort. 
 
 
Derrière tous ces drames, on constate que l’alcool, la drogue ou les médicaments ont un lien direct avec le comportement de l’auteur ou de la victime, et cela dans 50% des cas de tentative de meurtre. Pour les trois quarts des cas, l’intention de tuer s’accompagne d’une arme blanche ou à feu. C’est dans les Alpes-Maritimes que l’on compte le plus grand nombre de décès. Les départements du Nord et de la Seine-Saint-Denis sont aussi très affectés par le phénomène. 

 Le gouvernement affirme avoir une volonté d’agir. Oui, mais comment ? Et avec quels moyens ?

Dans un communiqué commun, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem ont fait part de leur détermination afin de « mettre en œuvre tous les dispositifs nécessaires pour lutter plus efficacement contre ces violences qui brisent chaque année trop de vies et de familles ». Un nouveau plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes n’ est pas à exclure. Il viendrait renforcer certains dispositifs déjà existants, comme le « Téléphone grand danger ».


Mis en place à l’intention des femmes victimes de violences, ce téléphone leur permet d’être secourues très rapidement en cas de danger. D’abord expérimenté dans 4 départements, ce système d’aide devrait s’étendre prochainement à tous le territoire, pour toutes celles dont la conjugale se transforme en cauchemar.

C’est évidemment un véritable fléau social , l’état des lieux de la violences faites aux femmes est clairement catastrophique ! Il est urgent de prendre en compte ces tragédies humaines et de les combattre. Espérons que le gouvernement en soit suffisamment conscient pour s’attaquer à ce fléau.

La violence conjugale, c’est comme une maladie qui dégénère en gangrène, comme un incident qui devient un accident, avec, en toile de fond, des violences physiques, des violences psychologiques, des violences sexuelles, des violences économiques, toutes sortes de violences. Et, dans de nombreux cas, des enfants victimes eux-aussi de ces multiples violences.