L’amour est un pont, oui, l’amour est un don.
L’amour est absent, non, l’amour est dedans,
Il dort, drapé sous le firmament.
Parfois il sort, mais souvent pas longtemps,
Il a peur, tout est si grisant dehors, si géant,
Il attend, il scrute d’abord.
Comment faire? Les coeurs vus d’ici
Sont tout petits,
Des coeurs de poulet, je vous dis!
Il m’attendent…
L’amour est un don, l’homme est dedans,
Les animaux dessous, la nature tout autour,
Et partout celui qu’on aime plus que tout,
C’est l’Inconnu.
Je l’aime tellement car comme une mère
Et comme un père,
Il m’a fabriquée,
Il m’a pardonnée,
Il m’a récompensée.
L’amour est dedans
Et comm’ dehors il est fluctuant,
Je reste j’attends,
Je me prépare.
L’amour ne tue pas non,
l’amour ne ment pas, sauf parfois,
Près des coeurs de poulet,
Où il fait froid, c’est pour ça
Qu’ils battent de l’aile,
Ca caquette, ça fait des courbettes,
Et bientôt des claquettes!
Mieux vaut ne pas les caresser
Comm’ des gens domestiques
Car ils sont cyniques,
Dans vos coeurs mais sans aimer
Ils vous piquent ils vous tuent!
Donc j’attends, et j’y crois,
L’amour est dedans,
Si je sors trop vite
Je deviens un coeur de poulet,
C’est contagieux,
Tu perds ton dedans pour quelques bonbons
Et les bonbons ça part vite
Et souvent ils ont le goût du poison.
Alors c’est bon, je reste dedans,
Où l’amour est toujours,
Quand je croise un cynique,
Qui me coupe la route.
L’amour c’est maintenant,
L’amour c’est dedans
L’amour est pardon,
Un serrement,
Un sermon.
Un bijou ton poème, Najia !