L’amitié peut faire souffrir !

Quoi ? Mais comment est-ce possible ? Moi qui pensais être un ami pour toi, je suis déçu, terriblement déçu par ton indifférence. Moi qui me pliais en quatre pour toi, toujours présent dans les mauvais moments, te soutenant par les mots et les pensées, moi qui t’offrais ma confiance et ma solidarité, moi qui t’écoutais en oubliant mes propres peines, moi qui me taisais pour mieux t’écouter, moi qui riais de tout avec toi, moi qui te redonnais l’espoir quand ton moral foutait le camp, enfin bref, je ne sais plus quoi penser de notre amitié.

Je t’aimais tellement, ta présence me faisait tant de bien, autant qu’à toi, n’est-ce pas ? Et pourtant, me voilà comme un idiot, avec des larmes ridicules sur les joues, incapable de me projeter amicalement sans toi, loin de toi, je souffre en silence pour ne pas te blesser, ressassant mes souvenirs, nos souvenirs, nos rires et nos sourires complices

Je suis triste du si peu de retour à mon égard, c’est un peu comme si je n’existais pas. Juste toi à travers moi, ni plus, ni moins…

Oh, bien sûr, je me doutais que mon amitié était plus forte de mon côté. L’amitié, c’est comme l’amour, il n’est jamais distribué équitablement. Comme dans un couple lorsqu’il y en a un qui souffre plus que l’autre, qui aime plus que l’autre, tu vois l’amour n’est jamais très loin de l’amitié.

Alors que faire pour exister un peu plus pour toi, ne plus être juste un confident, un réconfort, celui que l’on appelle pour les jours ou ça va mal mais celui que l’on oublie pour le reste.

Si tu savais combien j’ai mal en constatant la réalité de notre amitié qui a l’avantage de te servir, et le toupet de me faire souffrir. 

 

Mais bon, que faire ? Tu ne remarque même pas ma douleur, pas l’ombre d’un doute en toi, tu sais tellement combien je te considère comme ma meilleure amie, alors ça te suffit largement pour ton bien-être, pourquoi en faire plus puisque je t’apporte toute mon amitié sur un plateau. Tu n’as plus qu’à tendre les mains, et puis voilà , n’est-ce pas ?

Un jour ou l’autre, peut-être, mon amour amical pour toi s’en ira, parce que souffrir en silence  et dans l’ignorance ne sera plus possible. parce que mon coeur ne supportera plus d’en subir les conséquences.

 

A toi, mon amie.