La crise démocratique qui sévit actuellement aux USA n’est pas prête de s’amenuiser. En effet, depuis quelques mois nous assistons à un spectacle tragique qui nous rappelle que l’injustice raciale et la barbarie policière sont encore bien présentes aux États-Unis.
Nous pensions que ces affreux épisodes étaient derrière nous. C’était sans compter sur l’annonce tragique du meurtre d’un jeune noir, Antonio Martin, par un policier blanc dans la désormais tristement célèbre ville de Fergusson.
Elle suit de quelques jours, à peine l’assassinat de deux policiers blancs à Brooklyn par un Afro-américain nommé Ismaaiyl Brinsley. Cet homme, a prétendu vouloir venger Eric Garner et Michael Brown tout deux tués par des officiers de polices blancs non poursuivis. Il est impossible, à l’heure actuelle, d’affirmer que l’action de Brinsley tient de l’acte politique. Impossible, également, de dire comme le prétendent certains médias américains que Brinsley était un "barbare", "forcené" guidés par la démence, ni de savoir si Antonio Matrin était un délinquant sur le "point de tirer".
L’acte de Brinsley est utilisé par certaines personnes pour renverser la charge de la culpabilité entre police blanche et population noire. Les manifestants pour la justice sont, parfois, tenus responsables de ce vent de rébellion. Il faut, alors, se demander ou se trouve réellement la justice.
La grande nation américaine est une nouvelle fois plongée dans la tourmente, saura t-elle se relever de ces actes qui rappellent à s’y méprendre la période de ségrégation.