Ce qui est merveilleux dans la vie, ce sont les rencontres inopportunes et les partages d’idées qui en découlent.
J’ai fait, récemment, la connaissance d’une jeune femme qui m’a ouvert les yeux.
Je m’explique : elle a eu d’énormes conflits avec sa mère et pour éviter d’en être submergée, elle a tout laissé derrière elle pour trouver la paix intérieure.
Comment n’y avais-je pas pensé ?
Après la séparation brutale avec la fratrie, comment réagir ?
Toutes ces questions se bousculent dans notre tête lorsque le fil de l’équilibre est prêt à se casser.
Dans ces pénibles moments, quelle solution adopter ?
L’indifférence ? La colère ? La haine ? L’hypocrisie ? La tristesse ? Tendre le bâton pour se faire battre ?
Personnellement, j’avais opté pour la colère.
Malheureusement, venue de nos entrailles, elle n’est jamais positive et toujours ravageuse au départ.
Le pire, c’est qu’elle nous atteint au plus profond de nous-mêmes, sans pitié et sans concession aucune.
Elle nous embrouille l’esprit, nous fait faire mille choses à l’envers.
La preuve!
Même si je pense qu’elle est une réaction primaire, elle n’en est pas moins normale et nécessaire pour nous permettre de passer à autre chose.
Elle est instinctive, comme un cri quand nous nous blessons.
Ensuite, nous nous soignons.
C’est pour cette raison que nous ne devons pas être effrayés, parfois, de parler de nos problèmes ou de nos angoisses.
L’expérience d’autrui peut nous apporter des solutions auxquelles nous n’avions pas pensé, focalisés que nous sommes par notre nombril meurtri.
Parce que toutes ces blessures tissent autour de nous une toile si dense qu’elle ne permet plus à la lumière d’y passer pour nous donner l’occasion de nous surpasser.
Il est impératif de s’ouvrir aux autres expériences.
Dans le cas contraire, nous risquerions de nous étouffer et de provoquer ainsi notre propre perte.
Ça n’en vaut pas la peine.
Et ce qui signifierait que ceux qui nous font souffrir ont gagné sur toute la ligne!
Apprenons à laisser derrière nous ce fardeau (qui ne se fait pas sans peine) et l’horizon qui s’offrira à nous n’en sera que meilleur.
Matthieu 11.29
« Prenez mon joug sur vous et recevez mes
instructions, car je suis doux et humble
de coeur; et vous trouverez du repos pour
vos âmes. »
Tout est accompli.
[url]http://www.youtube.com/watch?v=bYuHnMlZFyY[/url]
Comme lors d’un divorce. Au départ, nous nous demandons ce que nous avons bien pu faire pour que l’aventure échoue. Et puis, doucement, au fil des semaines et des mois, on se regarde dans le miroir et quelle n’est pas notre soulagement quand nous pouvons nous dire sans hésiter « j’ai fait tout ce que j’ai pu, j’ai beaucoup donné de moi et peu reçu, je ne pouvais pas changer la personne en face de moi, parce que ce n’est pas mon rôle. »
L’ultime étape dans la reconstruction, c’est le pardon. Pas à la personne qui est partie, mais bel et bien à nous-mêmes. Se pardonner d’avoir accepté de s’inscrire dans un schéma qui n’était pas bon pour nous, alors que nous savions au départ que nous allions avoir mal.
Pardon d’avoir tenté de nous soumettre aux exigences de l’autre, au point de presque s’en oublier dans le processus.
Une fois cette étape franchie, l’autre redevient ce qu’il était avant la chute: un être humain, tel qu’il est, sans que nous ayons à porter un jugement quelconque.
Et nous, nous allons enfin de l’avant!!!
Vive la résilience 🙂