Un rapport aux Etats Unis dévoile les facettes des nouveaux objectifs de la politique américaine, en amenant le constat que le monde est en pleine mutation et déstabilisé, sans repères.

Comme l’exprime ce fameux rapport, il faut recentrer les choses et affronter les réalités sans faire d’amalgame afin que les américains ne vivent pas dans l’incertitude. C’est vrai, il y a une crise économique, il faut y remédier et ça va faire mal comme après la crise de 1929. Il faut lutter contre l’apparition de nouvelles crises économiques d’une ampleur similaire.

Les états du Sud , touchés par une grande crise écologique avec les fuites de ce puits de pétrole et les marées noires qui touchent la Floride, le rapport mentionne désormais qu’il faut lutter contre le réchauffement climatique

Evidemment, l’un des points naturellement évoqué est le domaine militaire et sécurité nationale. Il va de soi que si cette spécialité préférée des américains depuis les guerres mondiales n’avait pas été exploitée, le document aurait été sans consistance, et ce même si c’est un Prix Nobel de la Paix qui dirige le pays.

Ces derniers mois, les américains ont été touchés par des attentats, le spectre qui revient : Al Quaïda, bien que ces attentats ne soient pas forcément en lien avec. Le cri de guerre des Etats Unis depuis les administrations Bush est de faire la guerre au terrorisme.

Constatant que le terrorisme n’est pas si exprimé que cela par des attentas aux « States » l’ingénieuse adaptation qui concorde dans l’esprit du document est de changer la nuance, ce ne sera plus une « guerre contre le terrorisme » mais une « guerre contre Al Quaïda » et ses affiliations qui tentent « d’attaquer les états Unis et ses partenaires ».

Cela sent un retrait progressif des troupes américaines en Afghanistan par exemple, après tout, les Afghans n’ont rien à voir là-dedans, ils n’ont rien demandé au réseau de Ben Laden.  Cela est naturel quand on a un Prix Nobel de la Paix à la tête des « USA » ?  (Malgré la petite bourde d’avoir en urgence augmenté le quota de militaires en territoire afghan juste avant sa nomination au Nobel).

Néanmoins, comment justifier alors les dépenses de l’armée ?

C’est là que s’incruste un domaine bien particulier : le nucléaire ! Et mentionne des menaces notamment envers l’Iran et la Corée du nord. Ces menaces sont bien sûr « raisonnables » à savoir de les isoler du monde en retirant des contrats ou autres procédés, s’ils refusaient d’obtempérer aux demandes d’abandonner tout projet nucléaire (notamment militaire). Cela reste encore de l’acceptable. Mais je cite : « Le document maintient la possibilité pour les Etats-Unis de lancer des actions militaires unilatérales mais sous des conditions plus strictes que ne le prévoyait la politique de l’administration Bush. »

C’eut été surprenant de voir que la possibilité d’intervenir par l’armée soit écartée.

Bref plus de militaires ? Plus de puissance ? Plus de sang ? Plus de victimes ?

Cela terni un peu l’image de O’Bama, prix nobel de la Paix ! et cela ne concorde pas avec les représentations que l’on a de la paix.

Etrangement, ces derniers jours, l’Iran pousse les Etats Unis à accepter au plus vite à signer les accords pour l’échange de combustible en uranium enrichi et la poursuite de production d’uranium faiblement enrichi, malgré les sanctions diverses par l’ONU. Le président Iranien annonçant que les derniers accords sont probablement les dernières propositions qu’ils feront, en somme, la dernière fois qu’ils tendront la main vers les Etats Unis d’Amérique.

Etrange coïncidence, on a alors 2 pays qui n’ont pour ainsi dire pas toujours été amis (Etats Unis et Iran), un terrain de désaccord (le nucléaire), un discours qui se durcit et des ultimatums, une possible baisse des activités militaires en territoire étranger (Afghanistan et autre), sans bien sur omettre la grave crise économique à l’échelle mondiale.

La guerre étant un business et une notion patriotique implacable pour les Etats Unis (même si beaucoup témoigne que les guerres ne devraient pas exister), on a tout les ingrédients pour un nouveau conflit. N’est-ce pas ce qui va arriver ?

Après tout, un conflit enchaine l’autre, guerres mondiales, guerre froide, vietnam, Corée, Indochine, golfe, Yougoslavie, Irak, Afghanistan. Il faut justifier les budgets alloués à l’armée !

Les guignols de l’info l’avaient bien caricaturé sous la présidence de Georges W. Bush :

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Renoncer à la guerre reviendrait à prendre de gros risques : c’est tout un pan de l’économie qui tomberait en lambeaux : l’armement, la recherche en arme, la logistique, les militaires ; donc de même sur pas mal de secteurs comme la santé et les produits pharmaceutiques destinés au terrain (car même à titre gracieux ou avec des tarifs préférentiels, c’est un business !). Cela risquerait par se traduire par une hausse du chômage, une baisse de la consommation, la régression en quelque sorte. Et face à l’émergence incontestable du dragon chinois qui avale de plus en plus d’argent, ils ne peuvent se le permettre.

N’oublions pas qu’une autre proposition de sanction contre l’Iran a été rédigée par les Etats Unis, acceptée entre autres par la France, la Russie et la Chine. Ce qui veut dire que si un conflit s’amorce, la France devra aussi se mêler de l’affaire. Si des tensions apparaissaient entre ces pays, la Chine n’ayant pas à rougir de ses effectifs de militaires, les « amis » pourraient devenir « ennemis » et là ca ferait mal, très mal. A plusieurs reprises on a évité la « Troisième guerre mondiale », espérons que nous ne nous dirigeons pas à plus ou moins long terme vers elle.

Mais il faut arrêter tout cela, et prendre conscience que la guerre amène la guerre.

Prix Nobel de la Paix O’Bama ! Montre toi et jure que jamais la guerre en Iran ou ailleurs, tu feras !