Ils ont beau avoir toutes les armes les puissantes au monde, les technologies militaires les plus évoluées, des systèmes d’armement tout aussi complexes que révolutionnaires, toujours est il que les occidentaux sont dans l’impasse en Afghanistan. Avant de décider d’attaquer que les sbires de MoAllah Oumar, les américains auraient du consulté les russes, pour savoir ne serait ce que ce qui les attendez dans ce pays aux grottes célèbres de Tora Bora. Mais l’orgueil a remporté sur la raison et soucieux de rassurer la population américaine au lendemain des attentats du 11 septembre, Georges W Bush a fait l’erreur de provoquer une guerre « perdue » d’avance.

Après les attentats du 11 Septembre et connaissant la puissance de frappe des USA, aucun pays au monde, à part peut être l’IRAK et l’IRAN ne leur auraient refusé une aide en vue de capturer l’homme responsable de cette horrible tragédie, je nomme Ben Laden. Mais l’Amérique voulait donner une leçon à quiconque voudrait s‘attaquer lui, donc à côté de cette dimension de riposte attribuée à la guerre afghane, il y’avait aussi le paramètre persuasion. Mais 10 après l’entrée en guerre, Si Ben Laden vient d’être exécuté ou selon certains tué, la situation sur le terrain n’a jamais été autant chaotique. Et à part quelques points du pays, les occidentaux et leur patelin Karzai. Les talibans n’ont jamais été autant en force et les promesses qu’ils ont faites d’intensifier leurs opérations  à partir de ce printemps 2011 semblent porter se concrétiser. Car c’est un cible de taille qu’ils viennent de mettre sur leur tableau de chasse, le frère du président afghan lui-même, vient d’être assassiné.

Ahmed Wali Karzaï, l’un des frères du président afghan Hamid Karzaï, a été tué ce mardi 12 juillet à Kandahar, dans le sud du pays, selon un porte-parole du gouverneur de la province. Selon toute vraisemblance, il aurait été abattu chez lui par un de ses gardes du corps, visiblement lié aux talibans. En ouverture d’une conférence de presse qu’il donnait avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, le président afghan a déclaré que :"Mon plus jeune frère est mort en martyr chez lui aujourd’hui. C’est la vie de tous les Afghans. J’espère que ces malheurs que traverse chaque famille afghane cesseront un jour".

 

Malgré son optimisme remarquable, ce n’est pas sûr que ces agissements puissent s’arrêter un jour. Et au moment où les puissances occidentales s’accordent pour retirer leurs blindés et leurs contingents, les talibans eux sont plus que jamais motivés.  Et la motivation entre les deux camps est bien plus qu’inégale.

 

Le patriotisme et la démocratie conte la promesse d’un paradis.

 

En tout cas selon moi, il n’y a pas de discussion à avoir,  la motivation d’un soldat qui ne sait même pas la véritable raison qui l’a fait quitter son lit douillet et sa famille pour aller combattre pour une « démocratie » incertaine ne fait pas le poids contre celle d’un paysan pauvre qui n’a rien à perdre dans ce bas monde et à qui on a promis un « paradis » dans l’au-delà et endoctriné la haine de l’étranger. Je ne remets pas en cause ici le courage des soldats occidentaux, mais il faut reconnaitre qu’entre les deux parties, la mort effraie moins les talibans. Et c’est donc sans surprise qu’on assiste presque quotidiennement à des attentas suicides partout dans le pays.  Ces « martyrs » des temps modernes sèment terreur et désolation, sans se préoccuper de qui va mourir et qui va rester. Entre les soldats, les femmes et les enfants, il n’y a pratiquement aucune différence. Et ce qui rend encore la tache des occidentaux plus ardue, c’est surement l’incompréhension suscitée par leur présence au sein de la population civile. L’ennemi n’a plus de visage, l’enfant ou la femme enceinte qui passe à côté de toi représente dès lors  une menace plus grave que l’homme barbu  qui te dévisage.

 

La visite de Sarkozy : un aveu de défaite.

 

Le président Sarkozy a effectué une visite surprise en Afghanistan pour réconforter ses concitoyens et leur dire que  la fin est proche. Mais de tout son discours, on aura retenu seulement une seule phrase : « Il faut savoir finir une guerre, Il n’a jamais été question de garder des troupes indéfiniment en Afghanistan. »

 

Eh ben moi j’ai envie de lui dire qu’il faut savoir éviter d’entrer en guerre.  Et cette phrase sonne pour moi comme un aveu de défaite et signifierait même il faut savoir limiter les dégâts tant que c’est possible. Si les occidentaux n’ont pas à réussi à contenir les talibans, ce ne sont pas les militaires et policiers afghans qui le feront. Le transfert à l’armée afghane des responsabilités en matière de sécurité, commencé en juillet dans sept zones d’Afghanistan, dont certaines villes particulièrement instables du Sud et du Nord illustre bien la défaite des américains et de leurs alliés.

 

Comme les russes, il ne s’agit plus de gagner, mais de sauver la face, en limitant les pertes et les dépenses et laisser le chaos derrière eux. Les afghans au lieu de la démocratie et la pacification promise ont hérité d’une belle guerre civile.

 

Une négociation avec les talibans

 

S’il faut encore une preuve de la difficulté rencontrée par la coalition, on peut bien citer l’annonce de la négociation américaine  avec les  talibans, une annonce faite par le président Karzai en personne. Donc dix ans après la stratégie du bâton, ils veulent maintenant essayer celle de la carotte. Et Nicholas Sarkozy a raison sur un point, l’insurrection s’est  radicalisée et la légitimé de Karzai est plus que jamais mise à mal.

 

Est-ce une guerre française.

 

Cette guerre, les américains l’ont provoquée. Mais qu’a à faire la France de la politique étrangère des Etats-Unis ? Si les soldats français ont été présents bien avant l’élection de Sarkozy, c’est bien sous l’impulsion pro- américaine de ce dernier que leur nombre a doublé. Et ce jeu malsain de soutenir n’importe quelle  guerre d’un allié ou un membre de notre  organisation nous a couté deux guerres mondiales.

 

 

On attend encore les retombées la solution politique de sortie de crise (vous me direz encore) initiée notamment en Libye pour en finir avec la guerre, et oublier une bonne fois pour toute ce bourbier afghan. Décidément les armes ont perdus de leur charme