Ladislas de Hoyos

Nous avons appris le 9 décembre la mort de ce célèbre journaliste de TF1 à la suite d’une longue maladie à l’âge, seulement, de 72 ans. Il est décédé dans la ville de Seignosse, dans les Landes, ville dont il fut maire.

 

 

 

 

 

Après avoir débuté à France Soir à la rubrique des « chiens écrasés » il rejoint en 1971 l’ORTF à l’actualité internationale et fut à ce titre correspondant à Londres pour TF1 de 1974 à 1976. Il fut également pendant 3 ans, le joker de PPDA au 20 h de TF1. Il fut un grand reporter, spécialiste de l’Amérique.

Il n’était pas aussi célèbre qu’un Bruno Masure ou un JP Pernaut. Faut-il être aussi célèbre qu’eux pour être un bon journaliste ou au contraire choisir une cause noble et juste comme le fit Ladislas de Hoyos dans le dossier Barbie ?

Et là je lui laisse la parole : Avec les époux Klarsfeld, «pendant quatre jours, nous avons cherché à retrouver Klaus Altman (comme il se faisait appeler à l’époque); il était en prison. Nous avons versé quelques pourboires et puis on s’est retrouvé dans sa cellule»

Un bon, un vrai journaliste doit-il sa réputation à son taux de médiatisation ou bien à la qualité de son travail ? De qui se souviendra-t-on après leur mort ? d’un présentateur JT 20 h ou de celui qui aura défendu une cause telle que celle de Klaus Barbie ? Je penserais plutôt pour le second.

Trop de journalistes nous présentent maintenant les JT de 20 h comme des magazines d’où la fuite de beaucoup d’entre nous, depuis la généralisation de la TNT vers d’autres chaînes telles que BFMTV ou i-tele qui nous apportent des informations approfondies, soutenues par des reportages et sans commentaires personnels sur des sujets d’actualités parfois très dures.

Personnellement, je fuis la grand’messe du soir devant laquelle pourtant se réunissent tant de français. Je regarde quand bon me semble l’une des deux chaînes infos de la TNT.

C’est aussi oublier tous les grands reporters passés, présents qui ont donné de leur temps, de leur âme, leur générosité et parfois de leur vie pour apporter de vraies informations aux usagers que nous sommes, informations que nous consommons dans notre salon, comme si de rien n’était et en oubliant, peut-être, certes involontairement les risques pris pour nous livrer cette information qui fera ensuite nos conversations de salon.

Combien sont emprisonnés encore à cause de leur métier ?

Tout en rendant hommage à Ladislas de Hoyos qui reçut la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur en 2006, je tenais à rendre également hommage à tous ces journalistes de l’ombre qui n’auront jamais une côte médiatique extraordinaire et qui pourtant font pour nous un travail de « dingue ».

Qu’une salve d’applaudissements vous accompagnent vers votre dernière demeure.

 

 

3 réflexions sur « Ladislas de Hoyos »

  1. Un type simple avec de la classe qui passait chaleureusement bien à l’antenne.

    Merci Monsieur

    Reposez en paix

  2. je l’ai connu également, et aimé ses prestations télévisées.
    Bel hommage rendu par Colombine, je partage, Facebook, je Google +, et je twitte

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