Depuis quelques temps, beaucoup d’évènements marquants et catastrophiques tels que des séismes et des ouragans ont eu lieu un peu partout dans le monde et continueront si nous continuons d’agir ainsi.
En effet, nous savons tous que notre planète est en pleine phase de changements dus aux gestes que nous posons. D’importantes décisions seront donc à prendre si nous voulons arrêter la dégradation de la planète qui va à un rythme très rapide. Plusieurs problèmes majeurs qui se déroulent présentement pourraient bien en venir à changer considérablement le monde tel qu’il est en ce moment. L’acidification des océans et l’un des problèmes dont on doit se méfier. Dans cet exposé, je vous parlerai du potentiel hydrogène et de l’acidité, des causes de l’acidification, des nombreux changements qu’il y a eu depuis des décennies, de ce qui nous attend dans le futur ainsi que de ce que nous allons devoir faire afin d’aller de l’avant.
Pour commencer, il est essentiel de savoir qu’est-ce que le potentiel hydrogène, mieux connu sous le nom de pH, avant de pouvoir parler du terme acidité. Le potentiel hydrogène est une échelle de 0 à 14 unités qui est divisée en trois parties telles que acide, basique et neutre. De 1 à 7, le pH est acide. C’est là qu’on retrouve le jus de citron, le vinaigre, le jus d’orange et plusieurs autres choses. À un pH de ± 7, on y retrouve quelques éléments comme le lait et l’eau potable. Entre 7 et 14, le pH est basique tout comme l’eau des océans (8,16), le bicarbonate de soude, les produits pour la lessive, l’ammoniaque etc. La variation d’une unité dans l’échelle de pH est multipliée par un facteur 10. Une eau de pH 6 est donc 10 fois plus acide qu’une eau de pH de 7 et une eau de pH de 5 est 100 fois plus acide qu’une eau de pH 7. Le terme «acidification des océans» peut porter à confusion. En effet, les océans ne deviendront pas acides, c’est-à-dire que leur potentiel hydrogène ne diminuera pas en dessous de la barre de neutralité, soit en dessous de 7. Ce terme signifie plutôt que le pH des océans est en baisse. En fait, «des simulations ont montré que, au rythme des émissions actuelles, le pH pourrait atteindre 7,8 vers la fin du siècle, correspondant à un triplement de l’acidité moyenne des océans. Cette absorption du CO2 (dioxyde de carbone) se produit à une vitesse 100 fois plus rapide que ce qui s’est produit naturellement au cours des 25 derniers millions d’années». [1] L’acidité des océans est due en raison de l’absorption constante de plusieurs tonnes de CO2 chaque jour par nos océans. Voyons ce qui cause cette absorption massive. Comme nous le savons déjà, la pollution est à l’échelle mondiale. La source de cette pollution provient de nous, de nos activités humaines ainsi que de nos installations comme les industries, centrales électriques, voitures, avions, maisons, etc. Il est important de savoir que parmi les milliards de tonnes de CO2 que nous déversons chaque année dans l’atmosphère terrestre, 30% sont absorbés par nos océans partout dans le monde et ensuite transformés en acide carbonique. Le 70% restant s’en va dans l’atmosphère et provoque le réchauffement climatique. Le Dr Jerry Blackford du Plymouth Marine Laboratory explique que l’acidification a déjà eu lieu dans le passé mais jamais avec autant d’impact et avec autant de rapidité. Des recherches expliquent que cette absorption de dioxyde de carbone va 100 fois plus rapidement de ce qui est produit naturellement depuis 25 millions d’années. Le fait que nous utilisions les combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et les gaz naturels dans pratiquement tout ce qu’on fait n’aide vraiment pas la cause. Les principales causes sont la déforestation, la combustion des carburants fossiles, tous les produits chimiques que nous utilisons sur les coques des bateaux pour enlever les algues ainsi que tous les produits chimiques déversés chaque jour dans les océans. Qu’arrivera-t-il si l’eau qui recouvre 71% de la surface de la Terre et qui compose toute cette diversité devient acide? Allons voir ce qui risque de se produire si nous continuons ainsi. Selon le Rapport spécial sur les scénarios d’émissions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le potentiel hydrogène passera de 8,1 à entre 7,6 et 7,8, d’ici 2100. Cette augmentation incroyable d’acidité créera plusieurs changements importants dans nos vastes étendues d’eau. Il est évident que peu de poissons et mammifères ainsi que peu d’organismes marins peuvent survivre dans une eau acide. En effet, tous les organismes qui produisent leur propre squelettes et coquilles à l’aide de CaCO3 (carbonate de calcium) ne survivront pas, car ils ont besoin de leur coquilles dans le but de se protéger contre la dissolution mais ils ne sauront pu capable de la produire en raison de l’augmentation de l’acidité qui diminue la formation du CaCO3. Les escargots, les moules et les huîtres sont le genre d’organisme qui a besoin de carbonate de calcium pour survivre et sont très importants dans la chaîne alimentaire aquatique. Les escargots, également appelés ptéropode, sont l’aliment de base des baleines, des oiseaux marins et des poissons. L’industrie de la pêche mangerait un grand coup tout comme les personnes vivant de cette ressource naturelle très importante dans plusieurs pays, au sud comme au nord. Des millions d’espèces marins pourraient être anéantis dans plus ou moins 40 ans. La chaîne alimentaire serait alors grandement chamboulée. L’antarctique est l’océan entourant les côtes de Canada qui est particulièrement très sensible et très à risque à cette acidification, car la température de l’eau est basse. De plus, la fonte rapide de la glace de mer risque d’augmenter considérablement le niveau des océans et c’est tout le monde qui sera touché. Peu de gens savent que l’extinction des organismes marins est déjà commencée. En Sicile, dans les eaux aux alentours d’Etna, des bulles se produisent en raison de la grande quantité de dioxyde de carbone, et ce, à seulement un mètre de profondeur. Il n’y a plus d’algues et il n’y a plus aucune vie marine. C’est la preuve que c’est vraiment en train de se passer et qu’il ne faut pas prendre ce phénomène à la légère. Heureusement, il y a de plus en plus de recherches. Même si nous parlons seulement de ce problème depuis la fin des années 1990, un groupe de recherchistes a officiellement été lancé en 2008. En fait, le projet européen sur l’acidification des océans (EPOCA) est le tout premier projet mondial qui étudie ce phénomène et depuis, plusieurs autres importants programmes internationaux se sont joint aux recherches sur nos océans dans plusieurs pays du monde comme l’Allemagne, le Japon, les États-Unis et beaucoup d’autres. Si nous voulons changer les choses, il existe seulement une manière d’y arriver et c’est en diminuant les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Que pouvons-nous faire pour diminuer ces émissions de gaz? Planter des millions et des millions d’arbres, rouler à l’aide de voitures électriques, diminuer la pollution des usines, recycler, etc. Si chacun fait sa par, nous pouvons y arriver, mais personne ne garantie que ce sera facile. Comme vous avez constaté au cours de mon exposé, il est grand temps de réagir et d’agir si nous voulons que nos enfants grandissent dans un écosystème varié et un monde sécuritaire où ils n’auront pas à se demander lorsqu’ils iront au lit, quelle catastrophe les attendra le lendemain matin à leur réveil. Bref, l’acidification des océans est le jumeau du réchauffement climatique et aura des répercussions tout aussi percutantes. C’est pourquoi il faut prendre ce problème beaucoup plus au sérieux si nous voulons l’habilitation de la planète à long terme et il est nécessaire de comprendre que chaque petit geste compte. C’est à nous de prendre l’initiative et d’adopter de nouvelles mesures. Aurons-nous les nerfs assez solides pour y arriver?
Jérémy Suess-Bouchard
[1]http://blogs.lexpress.fr/le-climatoblog/2010/06/22/lacidification_des_oceans_et_s/
Ayant travaillé plusieurs années dans un laboratoire d’océanographie physique, c’est un problème bien connu. Mais ce n’est pas le seul ou le plus préoccupant : on pense que les océans arrivent à saturation, autrement dit ils ne seront bientôt plus capables d’absorber le CO2. Que se passera-t-il alors ? Le C02 est aussi absorbé par les êtres vivants comme les plantes : on remarque que leur croissance est de plus en plus rapide afin d’absorber plus de CO2. L’effet est-il le même sur les animaux et les hommes ? Cela signifie aussi que les feux de forêts libèrent encore plus de CO2 qu’avant.
Quel est le taux moyen en CO2 solubilisé dans les ocean , Enguy ?
A-t-on une idée ?
(pas évident à priori vu les fluctuations de l’atmosphère)
Aucune idée car j’ai quitté la recherche océanographique il y a 5 ans.
Exélent article mais je doute que l’humain par sa cupidité arrive a sauver notre planète ou du moins cette civilisation qui est appelé a disparaitre a plus ou moins long terme.N’oublions pas que a partir du 01 octobre 2011 l’humanité puisse dans les réserves de la terre nous vivrons donc au dessus de nos moyen et cela va en s’empirant.