En cette période de surconsommation généralisée, se dégage une nouvelle tendance : l’abstinence sexuelle.

Sophie Fontanel, auteur de "L’Envie", explore un sujet tabou à l’heure de l’hypersexualisation…

 

« À la base, la sexualité, c’est la procréation, l’avenir de l’espèce. Un individu qui ne veut pas participer à cela va donc contre la nature. » C’est ainsi que se dévoile un malaise général et que le silence se fait. « J’avais inventé des amants, pour que mes amis ne s’aperçoivent de rien ! », nous explique Sophie Fontanel.

 

Qu’en est il des hommes ? L’abstinence sexuelle serait – elle plus facile pour les femmes ?

 

Sous couvert de discours pseudo scientifique, les hommes seraient davantage attirés par le sexe en rapport à leur taux de testostérone…

 

Mais est ce qu’ils ne subiraient pas également la pression d’un certain culte de la performance?

 

Aussi la mise en avant de multiples conquêtes leur permettraient d’asseoir leur statut de mâle et de revendiquer une certaine virilité …

 

D’où vient cette idée et même cette tradition ancestrale qui implique qu’on devient « un homme, un vrai »  après le premier rapport sexuel, pour ensuite continuer à subir la comparaison avec le « mec qui assure », qui enchaîne les conquêtes en rentrant dans une compétitivité sexuelle ?

 

La réalité est bien loin de tous ces clichés…

 

Une chose est sûre: le livre de Sophie Fontanel nous permet de comprendre que l’abstinence sexuelle n’est pas forcément subie et peut amener une certaine sérénité, une fois qu’on se décide à refuser de subir la pression d’une société qui nous impose des diktats qui ne nous correspondent pas forcément…

 

L’abstinence sexuelle reste malgré tout encore tabou, et après la révolution sexuelle des années 70, la revendication à une absence de sexualité : une sexualité choisie, sera peut être la nouvelle révolution de des années 2000…