Vous connaissez tous le chat noir des sorcières de contes, cette affreuse bestiole, le dos rond et la queue droite comme un I. Il vous est certainement arrivé de croiser les doigts à la vue d’un chat noir dans le faisceau de vos phares. Combien de chats noirs aux yeux jaunes sont ils morts par superstition ? Et que dire de tous ceux tués à la naissance pour la seule raison qu’ils sont noirs. Tout le monde les connaît, ils font peur, ou bien, on s’en amuse. Et pourtant… en France, en l’année deux mille huit, l’ombre d’un énorme chat noir allait terrifier jusqu’au dernier réfractaire des croyances moyenâgeuses. Une gargouille monstrueuse anéantirait du plus petit économe jusqu’au dernier riche actionnaire. Une bête au feulement sournois. La bête du Gévaudan à l’échelle nationale, que dis-je ….mondiale…
Je ne me sentais pas vraiment concerné par cette « Crise » qui nous venait d’Amérique. A cette époque je travaillais dans un centre ou je m’occupais d’enfants souffrant d’autisme. Cependant, la seule raison qui me ferait prendre conscience de ce cataclysme financier me viendrait de la main d’un de mes petits protégés. Ce texte me bouleversa pour toute ma vie, il m’accompagnait dans les moments de doutes sur les raisons pour lesquelles je m’étais attaché à ceux qui m’entouraient. Le jeune garçon m’avait tendu ses feuillets sans même me regarder. Il avait insisté en les brandissant et en gesticulant pour que je m’en saisisse. Alors j’avais pu lire ces lignes…
A l’aube, La Annette annote sur son agenda, pour son anniversaire, l’arrivée en avion d’un animal atypique et agnostique. Affreusement attendu des Amériques, Arthur, apprivoisé, apprend à attraper avec assurance des abricots et des ananas, ce qui l’amuse.
Assis dans une armoire sans armature et sans ampoule, comme une andouille, Arthur aspire dans une assiette des asperges avec appétit pour appâter une assemblée d’altruistes dans une auberge.
Attaqué par une armée, qui d’aventure attrape des araignées « allégorie assurément » Arthur, assailli, applique avec action son addiction pour les armes.
Un arc en ciel assagit l’assaillants, apeurés, Arthur, avide, mais pas avar d’amour, accours chez La Annette, les agates améthyste, l’affiche affligée. La Annette, annone l’alexandrin alarmiste aux alchimistes aliénés dans une ambiance amer.
Arthur, ce banquier boiteux, bascule en Bretagne et se bastonne avec un boulanger et un boucher. Blanc bonnet et bonnet blanc, barricadé et barbouillé de bleu boivent de la bière en se balançant sur une bergère dans un bureau a Brest. Batifolant, la bouche en banane, ils boursicotent sur la baguette et la blanquette.
La banque, de bric et de broc, fait bloc. Une banqueroute, banalise un bi mensuel. Barak Obama bouleverse avec son bingo les badauds balançant des bravos bénis, il banni la bête qui bastonne les bons boursiers de Brest.
Arthur, ce chat couleur charbon, ce caméléon croqueur de croquettes sous sa combinaison aux coloris de « LA CRISE » ce conquistador comparé à un « compte » de chimère, combattu par des cactus collectionneurs de cacahuètes, converge avec cartouches et carapace vers un continent contemplatif et compatissant. La carotte au canon dans un couloir aux capitaux capiteux, le chat, criant, coud sur un canevas un code de bonne conduite.
Une cuillère de caviar à la cantine, un café à la camomille entre les canines et les cons, couchés, capitule. Le chat, concentré sur la censure, convoite le calendrier en calant sa cigarette comme une cigale de comte bien complaisant. Le chat en cavale, sorti de son carnaval, calcul les cadavres carbonisés par les couleurs du calendaire.
Le capitalisme a capoté sans charité pour les contrats.
Arthur, ce diable dictateur au doigté donquichottisme, décapite un dentiste défendu par un déjanté, les deux, dérangés par les dommages, disjonctent. Démuni de ses dents dorées, le dentiste se défend de distiller ses dettes. Le docteur, démasqué par le dandy, détecte le danger d’un doctorat qui fait diversion dans un dossier dédier aux dollars.
Le dogme des dominos, dopé au diapason, défini la défense. Destiné au drame, dû par le droit despote, La Annette dactylographe, danse, détachée du dessein d’un désoeuvrement draconien et désolant. Son « dauphin », devenu dirigeant drastique, défi le drapeau démoniaque et déchiré en avalant des dragées.
La bête black, diplomate, devine un diamant dévissé.
Arthur, l’ébène éboueur ébouriffé, enjoué, émancipe par son emprise l’enfant Annette exacerbée. L’endettement, sans équivoque, établit un éventail d’eunuques étripés. « euphémisme ». Ecumés à l’épuisette comme des espadons sans espoir d’éventrer cet extrémiste.
Établit d’essuyer une estocade de cet érudit ! Un équipage d’esclaves, épuisés et ensanglantés, s’érige sans entrevoir l’envahisseur qui les encercle. Une énormité écrasante émerge à l’équinoxe L’embarcation, sous l’emblème d’un électorat effarouché, échappe à l’électrochoc.
La Annette écrit son embarras en écrabouillant « l’élégant » empoisonneur.
Arthur, ce félin au feulement fétide, se fatigue de la fanfare, ou la fête fourmille de fantômes faméliques. La farandole focalise la farce qui finance le festin. Fascinée, Annette France formule fortuitement sa façon de faire en filigrane.
Le figurant, fagoté d’un fichu fuchsia fantaisiste, fantasme sur la famine fiévreuse au fief des fluctuations. La fourchette fougueuse et frelatée, fractionne frauduleusement, des fusionnements fantastiques. Le félin, frémissant et frivole, force La Annette, sa femelle, à formater sa famille.
Arthur, cette gargouille grimaçante, ce gigolo grandiloquent ganté de gamelles, gratte sa guitare gigantesque. La Annette, geisha grenadine, garante d’une gastronomie de gruyère, gifle le groom grincheux aux griffes godiches. La gangrène, grave, gratte grossièrement les grincheux. Le gouvernement de guingois, gangster et « guedin », gaspille grossièrement les garnitures. La Annette, le gri-gri au gibet, gratouille la girafe et gesticule en girouette gémissante. La gazelle de gauche, garce de la Gaule, garantie une gelée glacial. Guillotinés, les guignols de guerriers grinçant, grondent une guérilla galvaudée.
Arthur, ce hibou hilare hallucinant, horrifie La Annette. L’honorable hôtesse aux habitudes habiles hypnotise l’hybride. L’ habitât hué et hanté hem l’hégémonie. Des herbivores hâves, hennissent des hou… hou… dans des hebdomadaires honteux.
Hélas, hébétés, des hémophiles en haillons, houspillent le hâtif hérissé de haricots. Habile aux habitudes du hameçon harnaché à l’harissa, des hasardeux harponnent avec hardiesse La Annette. L’héroïne hétéroclite et hérétique à l’héritage haptène, humilie les humains hystériques. Avec humeur, l’huissier hypocrite, humanise les hurluberlus hypernerveux dans l’hypothèse d’une hypothèque avec des hip… hip… hip…
Arthur, l’impitoyable iceberg, l’immortel impécunieux, inflige aux intérimaires de l’infortune et aux investisseurs infirmes, des intérêts intrépides. Des ignorants imbéciles, invectivent l’intégriste et interprète des investissements individuels. Infesté d’ironiques, qui influx sur les infrastructures, un imbroglio d’impactes sur les impôts, informe les ingénus à l’intéressement inventé et informel. L’impétueux importateur, l’imposteur inoxydable et insolvable, isole les invités irrécupérables. Injuriés, les insoumis inspectent l’immense inondation. La Annette, l’impératrice idiote, implore incrédule l’actif improvisé dans une impasse aux impacts d’impayés imputables à l’inattendu.
Arthur, ce joueur au jugement juvénile, jure aux judicieux jokers joufflus par le journal, une java. Pour jongler avec les jambons à la jaquette javellisée et au jupon juxtaposé sur un justaucorps, le jaguar juriste, jappe avec jalousie devant la jarretière de La Annette.
Le jardin jadis jalonné de jasmin et de jojoba justifie à la jolie Annette, qu’un jeudi, jour J, à la jeunesse jaunis, le joule dans un jacuzzi jouait du jazz. La Annette, joaillière à jeun, au joug des judokas, jaillit en jet d’un jéroboam.
Arthur, ce koala kamikazes et kleptomane, en kimono kilt et kraft et en képi kaki, klaxonne une kyrielle de krach au kick.
Ce karatéka kangourou sous un kleenex, kidnappe, en kayak, un kinésithérapeute au kiosque de la kermesse et un kaléidoscope kitch du Kenya.
Arthur, ce lynx lieutenant lépreux au leitmotiv lugubre, langui de ses liasses licenciées. Laminée, La Annette, langoustine de Lutes, larmoie avec lassitude la leçon aux lémuriens limaçons.
La logistique liquidée par un lapsus lexical lancé au lasso, lessive les lingots. Le lot de loups lucides, lute lentement, lorgné par la lobotomie. Logique, la langoustine libertine, lacère des listings littéralement en lambeaux
Arthur, ce matou maudi et malhonnête, malmène le ministère de la monnaie sans la moindre molécule de marxisme. La monarchie, moraliste, minimise la malchance des milliardaires dans des meetings mémorables.
Les malheureux moustiques, mortifiés par la météorite, martel mortellement la moral dans une métaphore mondial. Les métropolitains méprit, méditent sur le Monopoly mastodonte. Les medias mastiquent dans leur moustache les mimiques du monde. Les moutons multiplient les messages mortuaires. Dans une médication maternelle, La Marian monologue « A mort matador »
Arthur, cette nouille noire narcotique, nombriliste et névrotique, néglige la nécrose nourrit aux nougats. La nation narcissique, nantie de niaiserie, nasille naïvement la nécrologie des navets néophytes. La nouvelle, naturellement négligée par Neandertal, neutralise des notaires nerveux. Une note nominative numérise des nouveaux nés nourris au nucléaire.
Arthur, l’oppresseur obsédé, oxyde les obligations abusivement. Les ouvriers optent pour des opérations d’ordre optionnel. L’oseille obscurantiste, aboutissement d’une occupation orgueilleuse, occulte l’obscène.
L’Occident opportuniste, oblique ouvertement, outre les ouistitis ostensiblement opposés à l’opinion des optimistes.
Arthur, cette panthère pharaonique du pentagone, psychanalyse les politiciens polichinelles au pénis patronnés. Le pamphlet au pilori d’une perestroïka périmé perdure. Les pirates aux parachutes pailletés phénoménaux, philosophe sur la panacée. Des piranhas aux portefeuilles de pacotille pleurnichent pendant que des prétentieux prolétaires propriétaires protègent leur pares.
Arthur, ce quadrupède gestionnaire à la queue quelconque, quitte sur un quiproquo un quartier quasiment en quarantaine. En quête d’un qualificatif pour les quetsches, quiconque qui se querelle avec quelqu’un sur la question, quasiment quotidienne, qualifiera le quota.
Arthur, ce ragondin renégat au relent de réglisse, ce reptile au regard rubis, ce régisseur ! Renifle des retards. Des ruminants aux revenus rares réagissent. Une recrudescence de révolutionnaires réclame des ristournes. La Royale revalorise sa retraite. Le requin racketteur réfléchit sur les recettes.
Un referendum au réfectoire se réalise. Un rédacteur refoulé rectifie son registre en réagissant rudement sur le rapport en règle.
Arthur, ce sphinx en smoking de soie, secrétaire sclérosé, slalom sur son skateboard sur la scène de la soif. En scandale, le solde des SDF saucissonnés au surendettement dans un système savonneux. Les sergents des syndicats sermonnent le sbire au scalpel. Des savants stigmatisent le sabotage avec scepticisme. Le sot sadique, sur son sofa sacré, sourit secrètement à la synthèse salée.
Arthur, ce traders téméraire, ce tigre à la tignasse taupe tente une traversée tentaculaire. Les traumatisés tilt sur la thèse tramé à la tribune, et talochent le tueur. Sans trêve, on trame une tuerie sur la T V A. La tactique talentueuse un temps trébuche sur des trahisons. Le tueur au trémolo tracassé, trépigne. Les tirelires tergiversent dans de terribles tintamarres de turbulences. La touche du tueur en tête, des tontons tire à la T N T sans tergiverser. Le tigre termine sa tartine.
Arthur, cet usurpateur ubiquiste aux ululements ubuesques use de son uppercut. L’union s’universalise en urgence. Unique utilitarisme. Des unificateurs unanimes ulcérés uniformisent un ultimatum à l’unisson.
Arthur, ce vilain vagabond véreux au venin vermillions se vautre dans un verre de vin. Le verdict vérifié et verbalisé dans le vacarme vire au vinaigre. Des visionnaires visitent des vestiges virtuels. La vérité vampirise les victimes qui vomissent leurs viscers.
Arthur en « wagon WC » wagnérisme le western avec un whisky au white-spirit avec Werber.
Arthur, ce xénon xénophile au xylophone…
Arthur, ce yéti aux yeux en yo yo, ce yankee…
Arthur, ce zouave zoulou aux zygomatiques en zicral, ce zinzin au zizi de Zorro au zénith de son zèle, ce zazou qui zozote dans les Z U P, ce zonard dans la zone des zéros, au zoo !!! Et zou…
Imaginez mon émoi, alors que le jeune garçon était toujours assis par terre à griffonner. Je venais juste de me rendre compte que son bureau était empli de textes que personne n’avait prit la peine de lire. Je regardais le garçon avec incrédulité. Que faire de tous ses textes ? Les lires et prendre le risque de tomber dans ses propres terreurs ? Les laisser, et ainsi le laisser en proie de ses démons les plus noirs. Une chose était certaine, j’étais effrayé par ce monstrueux chat noir qu’il avait dépeint. J’imaginais la bête, ce monstre de Tasmanie tourbillonnant en cyclone et dévastant tout sur son passage.
Je suis resté ainsi toute ma vie, prisonnière de ce centre pendant soixante dix ans, sans pouvoir me résoudre à le quitter, ni lui, ni le jeune garçon. Alors je relis ce texte dans les moments de doute sur les raisons pour lesquelles je suis attachée à ceux qui m’entourent.
Ce texte absolument génial, n’est certainement pas le texte d’un enfant autiste.Il est travaillé, recherché, les mots ne sont pas mis au hasard, il faut beaucoup de vocabulaire pour réussir à l’écrire.