Notre cher ministre de l’Education Nationale va mettre en place un « Grenelle de la violence scolaire ». En France, quand on a un problème, on crée une commission ou on organise un Grenelle.

Ce problème n’est pas nouveau même s’il revient de façon récurrente.

On a atteint la dizaine de plans de prévention en 20 ans pour se retrouver dans le même état. Tous les ministres de l’Education de droite comme de gauche s’y sont cassé les dents.

C’est Jack Lang qui avait lancé le premier de ces plans en 1990 et en 1993, François Bayrou parlait  de protéger ce "sanctuaire" que doit rester l’école.  Des mots qui n’ont en rien protégé qui que ce soit. Peu de temps après, un lycéen était abattu par un de ses camarades.

En 1997, des enseignants de Seine-Saint-Denis manifestaient déjà (rien de nouveau sous le soleil) à la suite d’"agressions répétées".

Bayrou avait même proposé qu’on appelle le numéro de téléphone « SOS profs battus »

On a créé un observatoire de la violence à l’école et un logiciel que les secrétaires des inspections de l’éducation nationale renseignaient régulièrement.

 

Dans le livre « Génération Courage » en 1995, on pouvait lire «  Ne nous proposez pas de procédés bidon , genre caméras ou rondes . N’utilisez pas la police, qui entretient et augmente la haine. Allez au fond du problème, qui est l’intégration des jeunes dans la société »

Et c’est exactement ce qu’on veut nous servir aujourd’hui. Des profs de banlieue manifestent et refusent de faire cours et tout ce qu’on trouve à faire, c’est de leur supprimer leur salaire.

Les profs qui vont travailler avec la peur au ventre. Et tout ce qu’on propose, ce sont des caméras de surveillance.

Pourtant, il y a sans doute des solutions : des spécialistes et des sociologues ont analysé les différents aspects du problème, mais leurs rapports dorment dans les tiroirs des ministères.