C'est plus de 360 demandes d'autorisation de mise en place de système biométriques qui ont été déposées, contre 40 en 2005. La Cnil s'inquiète des moyens attribués pour assurer les contrôles.
La vidéosurveillance doit être placée sous surveillance, c’est le message envoyé par la Cnil, lors de la publication de son rapport annuel hier, si le président de Cnil M. Alex Türk n’est pas opposé au principe. La Commission lance : « Une alerte à la société de surveillance », qui menace « la protection des données et nos libertés ».
Cette déclaration intervient au moment où le président de la république demande au gouvernement d’engager une réflexion sur la mise en place d’un plan de grande ampleur de vidéosurveillance. La Cnil dit « que si le gouvernement veut donner une légitimité à son projet, il faut d’abord qu’il donne les moyens à la Cnil de mener les contrôles nécessaires ».
Le président de la Cnil, Alex Türk , réclame aussi des règles claires : « Il faut informer le citoyen de la présence de caméras. La durée de conservation des vidéos doit être déterminée. Il faut fixer les règles et le citoyen doit pouvoir faire valoir ses droits, notamment celui d’accès aux données et celui de rectification ».
Les enquêtes menées en Grande-Bretagne démontrent que l’efficacité de la vidéosurveillance se limite aux atteintes aux biens et que, dans tous les cas, elle devra être associée à d’autres mesures de prévention.