La Vague : une expérience à multiples facettes.
Lundi : LCP 19 H 30 : La Vague.
Pour une fois, voici une information télé qui me réjouit ce qui est fort rare. Je sais de quoi il en retourne car j’avais lu le livre il y a à peu près deux ans.
Dans les années 1980, un professeur d’histoire, allemand se voit attribuer pour une semaine le thème de l’autocratie. Il décide donc de mettre en place un atelier pour leur expliquer le processus de l’autocratie. Malheureusement, cet atelier va dépasser ses espérances et aller au-delà de ce qu’il avait prévu.
Une autocratie est un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolu (source Wikipedia), telle une monarchie ; toutefois toutes les monarchies ne sont pas forcément autocratiques.
Ce professeur tente de sensibiliser par des exemples ses jeunes élèves à l’autocratie par des ateliers.
De rebelles à toutes règles édictées par les adultes, ces élèves inventent les leurs :
– vestimentaire : jean et chemise blanche
– salut
– des règles
Leur mouvement s’appellera La Vague.
Sur une classe de 30 élèves, une seule fera exception et ne rentrera pas dans le jeu. D’autres élèves rentreront en cours de semaine car « on ne s’ennuit pas au cours de M. Rainer Wenger », on participe.
On voit apparaître des leaders tel cet élève plus que moyen terne, peu participatif qui se révèle être un chef. Une évolution de la personnalité positive du moins en apparence.
Dans un premier temps, des louanges sont adressés à la Directrice de ce lycée allemand et donc au professeur ; mais bien vite, les premiers problèmes vont apparaître : l’intolérance vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme nous, l’interdiction d’entrer au gymnase car vous n’êtes pas des nôtres, vous n’avez pas les mêmes habits que nous, etc…
Bien souvent, je me suis posé la question suivante : comment durant la dernière guerre mondiale, n’y-a-t-il pas eu plus de personnes qui aient essayé d’en sauver plus ? Comment a-t-on pu croire qu’un déplacement de la population en train à bestiaux était normal ? Le but n’est pas ici de polémiquer sur tel ou tel point de cet époque ou sur tel ou tel dirigeant mais de s’interroger sur comment nous saisissons l’information qui nous est donné. Que deviens mon esprit critique ? Est-ce que je gobe l’info que je reçois telle qu’elle ou vais-je l’analyser de manière objective ?
On pourrait rapprocher cela d’une émission télé déjà ancienne et dont j’ai oublié le nom. Plusieurs enfants de 10-12 ans étaient interrogés et tous regardaient TF1. Tous croyaient en TF1 à cause de son audience et des présentateurs de l’époque. Nous avons vu depuis les dérapages de cette chaîne …
Le fait de faire de l’audience suffit-il à avaler l’info telle qu’elle m’ait donnée ? Pour ma part, non.
Cette expérience réelle dans ce lycée allemand présente d’autres interrogations. Une telle envie d’uniformiser les choses, les différences n’est-elle pas la non-acceptation de nos différences : sociales, financières, culturelles, religieuses ?
Comment finit cette expérience ?
Dramatiquement : Le professeur est obligé de trouver une solution à cet atelier qui est devenu hors norme. Il convoque ses élèves dans un théâtre du lycée et va faire dans un premier temps comme Hitler : arranguer les foules, les pousser à l’extrême jusqu’à faire prendre conscience à ses élèves des conséquences de leurs actes et d’annoncer la fin de La Vague. Les élèves médusés acceptent tant bien que mal la fin de La Vague sauf un plus fragile qui s’était révéler dans ce mouvement : il se tue sur scène.
Ce livre m’a passionné car on n’en ressort pas indemne et ni pour ni contre le risque qu’a pris ce professeur.
Si vous voulez en savoir plus, voici les références du livre :
STRASSER, Todd
La Vague / Todd Strasser ; traducteur Aude Carlier. – Paris : J.-C. Gawsewitch éditeur, 2008. – 1 livre, 221 p. ; 21 x 14 cm.
Traduit de : The Wave.
Ce livre existe aussi en DVD. Vous trouverez les réf. sur Internet
[b]Bonsoir Colombine,
Ce mouvement est extrêmement dangereux, et en plus il se passe en Allemagne.
Cela me rappelle les heures sombres de l’Histoire.
J’en ai des frissons.
Une émulation par l’uniforme, par, la pensée Unique, par la fraterie, quand elle s’adresse à des adolescents, avides de « reconnaissance », est un véritable danger public !!
Pour preuve, cet élève qui s’était senti intégré dans ce « Groupe », et qui se suicide sur scène à la suite de la dissolution de ce dangereux processus d’éducation.
Excellent, j’aime, je twitte, et je Google + sur mon compte Google, et pas seulement en cliquant sur le carré bleu (je viens de trouver l’astuce hier…Merci à celui qui m’a aidée) [/b]
Il est très facile pour certaine personne d’être des meneurs,et cela est très dangereux et on ne sait pas pourquoi les gens suivent le meneur il sont convaincu d’avoir raison?et beaucoup de groupes extrêmes fonctionne comme sa.