Le chef de la diplomatie allemande Franck-Walter Steinmeier (dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE), le sous-secrétaire portugais aux Affaires étrangères, Joao Cravinho, et le Commissaire européen à l'Élargissement Olli Rehn se sont rendus en Turquie pour évaluer les progrès de ce pays sur les 3 dossiers qui avaient provoqué le gel des négociations en décembre 2006.

Ainsi, malgré l'opposition exprimée par le nouveau président français Nicolas Sarkozy, le dossier turc avance petit à petit, selon les plans établis en octobre 2005, et pour l'instant, nul ne peut prédire si, en fin de compte, la Turquie deviendra ou non un nouveau pays membre de l'UE.

Ces négociations, auxquelles M. Sarkozy ne peut s'opposer, devraient rappeler à notre président que si, géographiquement la Turquie fait partie de l'Europe (pour une toute petite partie de son territoire il est vrai), mais surtout qu'historiquement et économiquement, oui, elle a contribué à écrire ce qu'est devenu l'Europe (souvent en tant qu'ennemie de celle-ci, mais parfois aussi comme son alliée).

L'idée d'Europe doit être plus grande que celle des peuples qui la constitue, et je rejoins le général de Gaulle en affirmant avec lui que la place de la Russie est, elle aussi, en Europe.