Deux ans sans que le sujet ne revienne au premier plan. La tournée européenne de Barack Obama a remis en lumière les divergences entre les Occidentaux sans nécessité flagrante.

Revoyons les termes du problème.

La géographie. La Turquie a un petit pied (3 %) en Europe et tout le reste de son territoire en Asie. Détail annexe : en sport elle appartient à nos championnats, comme lors de l’Eurovision.

         L’histoire. Chacun connaît son rôle historique en Europe dont les marques se font encore sentir dans les Balkans qui sont conquis dès le XIV° siècle. Le déclin de l’Empire commençant à Vienne en 1683.         La démographie. Actuellement plus de 70 millions d’habitants qui s’ajouteront aux 420 millions déjà recensés. Et de ce fait le plus grand nombre de députés à Strasbourg lots de son entrée dans l’UE.

B. Obama est favorable à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. A Prague, il a présenté cette idée comme "un signe important" qui serait envoyé au monde musulman. Elle contribuerait à "forger une relation fondée sur le respect mutuel et des intérêts communs" entre les Occidentaux et les musulmans. On comprend l’intérêt pour les USA d’un tel porte-avions au sud de la Russie, à l’est de l’Iran. 

On en vient enfin à percer au grand jour l’hypocrisie qui se cache derrière chaque argument : l’Islamisation de l’Europe. Nous avons une flopée d’arguments, économiques, culturels, juridiques etc.. qui ne servent qu’à masquer la peur majeure d’un Islam ayant droit de vote au Parlement, un ou 2 commissaires.

Mais les conditions de la négociation actuelle permettront dans 15 ou 20 ans l’entrée d’une Turquie qui sera bien différente que celle que nous connaissons aujourd’hui.

Deux bonnes questions : d’une part, pourquoi les USA se mêlent-ils de notre configuration de l’Europe ? D’autre part, à 27, l’Europe politique étant introuvable, ne serait-il pas plus judicieux de régler d’abord ce problème et de traiter ensuite les entrées de nouveaux membres ?

Ce sujet devient un marronnier.