La tuerie de Newtown, l’Amérique des armes, un incroyable massacre,

qui fait suite à une trop longue série.


 

Adam Lanza 20 ans, portant un attirail de combat, il a tué 6 adultes et 20 enfants, source The New-Times.

 

«Pâle grand et décharné, Adam Lanza a marché vers l’école avec ses mains sur ses cotés, des stylos dans la poche de sa manche courte de sa chemise en boutons, peu de chose en bas…..».

 

Support Wikipedia Le tueur de l’Île d’Utoya, a un aussi triste bilan, qui n’a certes rien à voir avec les tueries successives dans les écoles aux États-Unis. Mais, par cette entrée dans le sujet, je veux montrer l’escalade dans ce genre de folie. Quelques soient les motifs, bien que nous ne les connaissions pas tous, bien qu’ils expriment une certaine ressemblance psychologique, la mégalomanie, et si l’on se rapporte à plusieurs décennies, on ne voit pas, du moins je ne m’en rappelle pas, de telles tueries. Il est aussi vrai qu’il n’y avait pas autant d’armes en circulation et que tuer avec un couteau limite les possibilités. Aux États-Unis, 12.000 morts par an par armes à feu, sans oublier l’assassinat du président Kennedy. Ils payent cette folie, en inscrivant dans leur Constitution que chaque citoyen a le droit de porter des armes, c’est le second amendement.

 

C’est le moment pour l’Amérique de se monter à la hauteur en amendant cette loi, pleurer la mort de ses enfants ne sert à rien si rien n’est fait pour réduire voire supprimer la vente de ces armes à feu, et les récupérer.

 

L’Australie possède une loi uniforme qui prévoit l’obligation pour tous les propriétaires d’armes à feu de détenir un permis et un certificat d’enregistrement de leurs armes à feu. De plus, elle a récemment interdit les armes à feu semi-automatiques et les fusils de chasse. La loi de 1996-1997 sur les armes à feu, a fait baisser les homicides de 46 % et les suicides par armes à feu de 43 %. Jamais entre 1915 et 2004 les suicides par arme à feu, n’ont chutés aussi brutalement, voir la référence ici.

 

Il y a aussi une modification dans notre façon d’exister, une perte de repères. La perte affective de la famille, le manque d’éducation, de la civilité, l’augmentation de nos libertés, sexuelles, morales sont surement les causes de cette évolution par ce que non maîtrisée. La communication à outrance donne des exemples, des envies. Notre existence dans nos pays riches, nous offre tout ce que nous voulons, même s’il y a de la misère. Beaucoup n’ont pas de souffrance, ce qui désuni. La souffrance, le malheur rapprochent, l’égoïsme éloigne, et donne prise à des exigences, des folies meurtrières. Les États-Unis, pays constitué d’États n’assure pas de cohésion sociale qui resserre les liens, et fait prendre conscience. La politique se résume à des combats sans retenue, allégations et mensonges, voir l’insulte si ce n’est la haine de l’autre qui sont distillées par les médias. Ou est l’exemple pour les instables, ou sont les repères ?

 

Comme il n’y a plus d’interdit, tout devient permis, et dans l’esprit de ces malades, qui sont paraît-il intelligents, timides, il faut qu’ils s’expriment par ce que, bien souvent, ils sont introvertis, livrés à leurs élucubrations sans échanges, se sentant mis à l’écart, au placard. Mais pourquoi des enfants, des innocents qui ne demandent qu’à vivre ? Bien que je ne sois pas psychiatre, je pense, que pour se venger, ou cela fait le plus de mal, c’est de tuer des enfants, comme une vengeance sur l’enfance que ces criminels n’ont peut être pas eu. Quoi d’autres de possible ? Alors, n’ayant plus de contraintes, possédant la puissance de tuer, le déséquilibré se sent d’un coup puissant, mégalomane, poussé par un désir de se venger de quelque chose qui le domine.

 

La liberté de posséder des armes à feu, des armes de guerre, de s’exercer aux tirs comme des cowboys, donne des idées et pousse au crime. L’arme vous l’avez bien comprit n’est que l’outil du crime, pas la cause mais elle le provoque, l’incite. Il faut donc l’interdire et dans un pays ou il y a plus de 250 millions d’armes qui circulent comment faire ?

 

Il faut donc qu’il se pose la question comment éviter de telles horreurs ?

 

Changer l’évolution du monde, réprimer plus que l’emprisonnement ou la mort des tueurs. Protéger les écoles, rien n’arrête ces tueurs. Ils tuent non seulement des enfants mais aussi leurs maîtres. Que faire, éduquer plus, mais il y a déjà eu des tueurs, pas du même calibre que celui de l’école Sandy Hook, qui ont tué et dont le comportement ne laissait rien entrevoir. On se sent désarmé.

 

Le tueur de ce massacre serait un certain Adam Lanza, pas d’autres informations autre que celle de sa vie obscure, ne sont données sur son profil, il est mort, tué ou suicidé. Selon AP, citant un officier de police, le tueur présentait des troubles du développement de la personnalité. Mais tous ces tueurs présentent des troubles de la personnalité, c’est donc une formulation de circonstance. Des troubles du syndrome d’Asperger, troubles du spectre d’autisme selon le New-York Times.

 

Pas de passé criminel, il n’a laissé aucune lettre, aucun manifeste. Cela montre bien que le monde dans lequel il vivait lui était indifférent, puisqu’il a même tué sa mère. Il y aurait de graves problèmes familiaux qui ne sont pas encore explicités. Il vivait avec sa mère dans un quartier aisé de Newtown. Il avait été annoncé qu’elle était institutrice dans cette école, mais non finalement, elle n’apparaît pas dans les organigrammes de l’école. Selon un parent d’élève il aurait affirmé à l’Associated Press qu’elle n’était que remplaçante.

 

Ses parents, Nancy et Peter Lanza sont séparés depuis une décennie, et la mère est restée avec ses deux fils Adam et Ryan Lanza selon Ryan Kraft 25 an, qui était un voisin, le Washington Post. Quand la mère partait pour diner avec des amis, elle comptait sur Kraf pour surveiller Adam, qui était trop violent pour son frère Ryan.

 

Dans cette folie criminelle, on trouve toujours de l’héroïsme, une enseignante de première catégorie de 27 ans Vittoria Soto est morte en se jetant devant le bandit pour protégeant les enfants. Elle est devenue l’un des symbole de leurs courages. «On a dit à la famille qu’elle essayait de protéger ses élèves dans un cabinet en s’interposant entre le tueur et les enfants», a raconté à la ABC News son cousin Jim Witsie , et «c’est à ce moment qu’elle fut tuée», voir abc NEWS.

 

Le directeur Dawn Hochsprung 47 ans qui a déclenché l’intercom de l’école et le psychologue scolaire Madame Sherlach qui sont allés aider le médecin de l’école Madame Diane Day, ont également été tuées. Les deux femmes étaient en réunion avec un parent d’élève et d’autres membres de l’équipe lorsqu’elles ont entendu les coups de feu. Selon les témoins présents à la réunion les deux femmes seraient sorties dans le couloir pour lancer l’alerte et tenter de faire barrage au tireur. Se trouvant face à face avec lui, elles ont toutes les deux été abattues, voir The Walls Street Journal.

 

Le discours du président Obama le 16 décembre à l’école élémentaire Sandy Hook, traduction.

 

……..L’écriture sainte nous dit, "ne pas perdre courage". Quoique qu’extérieurement nous en perdions, intérieurement nous nous renouvelons jour après jour. La lumière nous apporte une gloire éternelle qui dépasse les ennuis momentanés, donc nous fixons nos yeux, pas sur ce que l’on voit, mais sur ce qui est invisible, ce que l’on voit est provisoire, et ce qui est invisible est éternel. Nous savons que si la maison terrestre dans laquelle nous vivons est détruite, nous avons de Dieu, une maison éternelle dans le ciel non construite par des mains humaines. Nous nous réunissons ici dans la mémoire de 20 beaux enfants et six adultes remarquables. Ils ont perdu leurs vies à une école qui pourrait être n’importe quelle école dans cette ville calme de gens, bons et convenables, qui pourraient être n’importe quelle ville en Amérique.

Ici, dans Newtown, je viens pour offrir l’amour et les prières d’une nation. Je comprends que de simples mots ne peuvent pas répondre aux profondeurs de votre peine, ils ne peuvent guérir non plus vos cœurs blessés. Je peux seulement espérer qu’il vous aide, car vous n’êtes pas seuls dans votre chagrin, que notre monde a aussi été déchiré, que tous à travers cette terre, nous avons pleuré avec vous. Nous avons tirés nos enfants serrés.

Vous devez savoir, qu’indépendamment de la mesure de confort, nous répondront présent. Que la part de tristesse nous la partageons avec vous pour vous aider à supporter cette lourde charge. Newtown vous n’êtes pas seuls. Dans ces jours difficiles, vous nous avez aussi inspirés avec la force de l’histoire la résolution et le sacrifice. Nous savons que lorsque le danger est survenu dans les halls de Crochet Sablonneux Élémentaire, le personnel de l’école n’a pas tressailli. Ils n’a pas hésité.

Dawn Hocksprung et Mary Sherlach, Vicki Soto, Lauren Russeau, Rachel Davino et Anne Marie Murphy, ont répondu comme nous espérions tous, que nous pourrions répondre dans de telles terrifiantes circonstances, avec le courage et avec amour, donnant leurs vies pour protéger avec soin les enfants. Nous savons qu’il y avait d’autres professeurs qui se sont barricadés à l’intérieur des salles de classe et qui ont tout tranquillisé et ont rassuré leurs étudiants en disant, "attendez les bons types, ils viennent. Montrez-moi votre sourire".