De plus en plus, les gens sont sensibilisés au fait que la traite des êtres humains existe réellement. Certains films populaires, comme « Trafic humain » ou « l’enlèvement » nous ont montré cette réalité. Bien que 79% de la traite des êtres humains soit basé sur l’exploitation sexuelle, certaines personnes sont enlevées dans le but d’être asservis dans des mines, des champs et même des manufactures clandestines.  Comme tout ce qui se fait dans ce domaine est habilement caché et trafiqué, il existe peu de données. En raison de ce manque d’informations, les gouvernements n’agissent qu’à très petite échelle.

Pourtant, le commerce de la chair est le plus lucratif après la drogue et les armes.  Ce commerce est négligé par les autorités : deux pays sur cinq n’ont jamais enregistré de condamnation pour trafic d’êtres humains. Pourtant, ce commerce est bien présent sur tous les coins de la planète. Certains pays commencent à lutter contre ce fléau, mais tout cela demeure assez embryonnaire. Par exemple, un projet de loi est en examen au Tchad et il vise à lutter contre le trafic d’humains, plus particulièrement d’enfants. En Ouganda, on a condamné six personnes pour vols d’enfants. Cependant, plus de 200 victimes avaient été recensés. Ce n’est donc qu’une minorité de gens qui sont découverts et accusés. Par contre, on peut  noter une amélioration quant à l’identification des victimes.

En 2006, la collecte d’informations a permis d’identifier officiellement 21 400 victimes, principalement des femmes. Étonnement, les bourreaux sont aussi majoritairement féminins. Il s’agit souvent de victimes qui grimpent dans le réseau et en finissent par recruter d’autres filles innocentes pour s’en sortir. 

En résumé, cet « esclavage moderne » est particulièrement ravageur. Il fait des centaines de milliers de victimes chaque année, et on ne s’en rend presque pas compte. Il ne s’attaque pas qu’aux enfants défavorisés vendus par leur père aux réseaux de prostitution ou aux jeunes thaïlandais dans la mire des réseaux, nous pouvons tous être victimes de la traite des êtres humains. Le tourisme dans les pays d’Europe de l’Est est d’ailleurs particulièrement dangereux. L’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime est en action contre ce phénomène, mais il n’en demeure pas moins que les gouvernements devraient lutter davantage à détruire ce commerce. Par exemple, une attention particulière devrait être accordée aux douanes.