Trop souvent montrée du doigt, décriée par de nombreuses personnes comme un vecteur négatif auprès des jeunes, considérée comme responsable de tous les maux de la société, la télévision  retrouve peu à peu ses lettres de noblesse et se préoccupe de plus en plus de la santé de notre jeunesse.

 

En vingt ans, l’obésité dans le monde a pratiquement doublé avec 33 %  de la population des Etats-Unis, 20 % des adultes en France parmi lesquels on compte 15 % de nos enfants.La lutte contre l’obésité devient de plus en plus un enjeu de santé publique.

 

 Les moyens mis en place.   Le premier réflexe est de dire qu’il faut supprimer la publicité alimentaire dans les programmes pour enfants de façon à éviter toute sollicitation. Malheureusement, si l’on en croit les chiffres il n’y a pas corrélation entre la publicité alimentaire télévisée vue par l’enfant et le développement de leur obésité.Si l’on prend l’exemple des Etats-Unis qui ont baissé de près de 35 % leur publicité alimentaire dans les programmes de télévision, l’obésité n’a pas pour  autant baissé, au contraire elle a quadruplé. Il en est de même au Québec et plus près de chez nous au Royaume-Uni, en Belgique, au Danemark et en Norvège. Restreinte ou supprimée, cela n’a pas généré les effets positifs attendus.Il est vrai que la publicité alimentaire reste l’une des bases du modèle économique audiovisuel, il faut donc plutôt que de la supprimer trouver un moyen  qui permette de mettre en évidence les bons et les mauvais comportements alimentaires.  C’est ce qu’a mis en place en France  le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en signant en février 2009, avec toutes les chaînes diffusant des programmes « jeunesse », une charte alimentaire.

 

 Les engagements pris :

 

En signant cette charte alimentaire, les chaînes de télévision se sont engagées à produire chaque année 470 heures de programmes vantant les mérites d’une bonne alimentation et d’une activité physique. France télévisions à lui seul, produit plus de soixante-quinze heures de programme ;L’intérêt majeur de cette charte étant le rôle pédagogique confié aux chaînes qui ont accepté cette mission d’éducation afin d’encourager chez les plus jeunes, les bons comportements alimentaires et l’activité physique.Le contenu même des messages publicitaires a changé, ils font désormais l’objet d’un contrôle plus poussé.  Le bilan :  Un an après la signature de la Charte alimentaire, les responsables du CSA, sont satisfaits des résultats, dans la mesure où les signataires de cette Charte sont allés bien au-delà de leurs engagements. Ils ont diffusés près de 600 heures de programme ciblés sur les bons comportements alimentaires.Attendons cependant une évaluation plus complète au bout des cinq années à venir pour voir si cela se confirme.  Si la télévision omniprésente dans notre société divertit, elle éduque aussi et dans ce sens elle joue pleinement son rôle social.