Comme le temps passe vite… 


         Tout va plus vite, c’est indéniable. Ainsi dès le 14 juillet,  vous êtes sommés d’acheter les fournitures de la rentrée scolaire. Après le 15 août, plus de choix.
  Dès la Toussaint, nous devons courir les magasins pour les cadeaux de Noël. Car en décembre, le « réassort » de la commande passée aux fournisseurs en février n’est plus possible. D’ailleurs début décembre, vous devez déjà manger la galette des Rois. A peine la frangipane digérée, il faut décorer les œufs de Pâques, élever poules et lapins en chocolat.
Aux premiers beaux jours, écoutez les pubs qui vantent les qualités des crèmes solaires qui vont faire briller vos courbes amincies.
  Telle est l’anticipation commerciale de notre temps.
 
 Mais il est plus surprenant de découvrir que la télévision se met en vacances dès la fin mai. La grande librairie, ce soir ou jamais, vie publique, vie privée, FOG s’arrêtent avant juin.

Economie oblige, les rediffs de l’été commencent au printemps. Sans l’annonce de La saga des vacances.

Trop peu regardée, elle est peut-être aux oubliettes. On préfère nous offrir toutes les séries que l’on aurait ratées en cours d’année. Dont les rediffs de rediff.

Mais il est à craindre que les nouveautés de rentrée ne soient annoncées que fin août. Soit nous allons nous contenter d’un long rafraîchissement de mémoire, soit nous allons oublier le petit écran au profit de longues, trois mois, découvertes de la France, de ses festivals, de notre potager ou de notre bibliothèque.

Il faut remercier la télé de nous pousser vers de saines activités. Quel art de nous enseigner le détachement des images de ce monde, de l’emprise excessive de la lucarne avant que d’y sombrer à nouveau lorsque son manque devient irrépressible.

Passé le 15 août, nous allons saliver à l’idée de revoir nos animateurs favoris, hâlés à souhait, pleins d’histoires nouvelles, nous narrant des aventures lointaines. Jusqu’à les excuser d’avoir pris tant de mois pour les découvrir. Ils savent nos fidélités et nos attachements à leur dévouement. Ils vivent de nos critiques comparatives, avant… l’an dernier…

Ah ! Mais vous ne prenez que quinze jours, pouvoir d’achat en berne ! La télé l’est aussi pour les mêmes raisons ! Passez donc par C4N, les découvertes n’y manqueront pas !