Au début de l’été poussent les myrtilles dans nos sous-bois ombragés. Ces petites baies bleues au jus rouge se trouvent en abondance pour ceux qui ont la patience de les cueillir. Car il faut la mériter, sa tarte ! Il faut environ 300 grammes pour une tarte, ce qui représente une bonne heure de cueillette quand l’année est bonne. En effet, les myrtilles sont assez fragiles et si le printemps n’est pas beau, elles n’arrivent pas à maturité.

Cette année, elles sont plutôt en avance, c’est le moment d’en profiter. Certains cueilleurs indélicats utilisent un peigne pour aller plus vite mais cette pratique abîme la récolte et endommage les pieds de myrtilliers. A proscrire, donc.

Les myrtilles peuvent se congeler mais la tarte sera moins savoureuse et plus délicate à cuire.

De retour à la maison, il faut trier la récolte car on retrouve beaucoup de feuilles et d’insectes divers. Et puis commence la confection de la tarte. Attention, il faut faire de la pâte levée. La vraie tarte aux myrtilles ne se fait pas avec de la pâte feuilletée ou brisée. Sacrilège !

Pour trois tartes, comptez environ 900 grammes de fruits, 500 g de farine, un demi-dé de levure de boulanger délayée dans 10 cl de lait et de la cassonade, 125 g de beurre et trois œufs.  Personnellement, je pétris la pâte avec une machine à pain. La pâte est alors élastique et plus facile à étendre.

Une fois la pâte terminée et bien levée, on graisse les platines à tarte avec de l’huile et on étale la pâte. Puis on ajoute les myrtilles bien égouttées, on n’a pas peur d’en mettre. On enfourne à 180 degrés.

Une demi-heure après environ, on sort la tarte que l’on recouvre de sucre. Il est préférable de la savourer chaude avec de la crème Chantilly pour les gourmands. C’est un délice. Quand je fais de la tarte aux myrtilles, il n’en reste pas pour le lendemain !

Prévoyez néanmoins la brosse à dents et le dentifrice car cette gourmandise laisse des traces. Un dessert parfait pas trop onéreux à condition d’avoir le courage de se baisser pour ramasser les fruits.