Coupables de comploter contre la dynastie sunnite du Bahreïn, «coupables d’avoir formé un groupe terroriste visant à changer la Constitution et le régime monarchique», «coupables d’avoir été en contact avec un groupe terroriste à l’étranger agissant dans l’intérêt d’un pays étranger et menant des actes hostiles contre le royaume de Bahreïn», quelques 21 opposants au régime issus de la majorité chiite ont été condamnés dont 7 par contumace à l‘issue d‘un procès par un tribunal d‘exception.
Sept d’entre ces personnes ont écopé d’une peine à perpétuité alors que les autres plus chanceuses, d’une modique peine n’excédant pas les 15 ans ! L’un d’entre ces malheureux cloîtrés, Abdel-Hadi el Khawaja, en guise de contestation de cette condamnation, poursuit depuis déjà 84 jours une grève de la faim mettant ainsi sa vie en péril.
Face à son état déclinant, sa famille, ses soutiens s’en sont activement mêlés jusqu’à le convaincre de la nécessité d’administrations liquides sous peine de mort. La justice a en définitive décidé de revisiter ce procès impitoyable.
Voilà un pays à la population à majorité chiite sous le joug d’une dynastie sunnite qui se bat pour la démocratie et qui subit de plein fouet des répressions dans l’indifférence générale. Simultanément se déroulent en Syrie, dans un pays à majorité sunnite sous le joug de la minorité alaouite, des mouvements de contestation qui à l’inverse du Bahreïn, suscitent quant à eux un grand intérêt général…
Cette politique du deux poids deux mesures semble se vivre de manière tragique dans cette région soumise à des convulsions que sous tend un même fil conducteur. Notamment au Liban où les clivages vont grandissant et en témoigne cette interview éloquente (vidéo ci-dessous) qui a viré presque au ridicule.
En effet, le secrétaire général du parti Baas libanais d’obédience syrienne, Fayez Chokr qui récemment sur un plateau de télévision lors d’une émission de grande écoute en direct face à son interlocuteur, Moustapha Allouch, membre du courant du Futur, à propos de la crise syrienne, nous avait donné un avant goût de sa propension à perdre facilement son propre contrôle, vient de récidiver.
Mêmes causes, mêmes effets mais cette fois-ci, ce sera face à une journaliste. Ce dernier après lui avoir répondu à une série de questions sur un ton qui est le sien, ne parvient à en tolérer une, celle de plus qui lui est soumise et qu’il juge provocante :
-Approuvez-vous cette formule : Je condamne la politique étrangère saoudienne en Syrie ?
-Je ne vous répondrai pas car je considère que la question que vous me posez est là juste pour me provoquer. J’estime que vous n’avez pas le droit de me la poser et qu’elle est préparée d’avance. Je refuse ce type de questionnement et je vous rappelle que je ne suis pas un élève au sein d‘un établissement scolaire. Si vous continuez à ce rythme là, je quitte le plateau !
-Mais qu’a donc de choquant, d’humiliant l‘expression «est-ce je condamne la politique saoudienne en Syrie ?» pour vous mettre dans un tel état ?
-Je suppose que quelqu’un vous l’a soufflé en vous préparant à ce débat ; j’ose surtout espérer que vous n’êtes pas de ce genre provocateur !( Et de marteler à plusieurs reprises qu’il n’est pas un élève face à la maîtresse…)
-Non, non, je refuse de telles insinuations voyez-vous, et vous savez mieux que quiconque que je n’ai pas besoin de tuteur pour préparer mes émissions !
-Ecoutez, on arrête je préfère car je n’admets pas que l’on me parle sur ce ton !
-Je vais quand même vous resoumettre la question pour prendre à témoins les téléspectateurs, essayer de voir où se situe la faute dans ma question ?
-Après notre long entretien qui en dit long sur mon opinion concernant la situation syrienne, vous vous amusez à me poser cette question qui n’en est pas une et qui n‘a pas lieu d‘être ! De plus ce n’est guère digne d’une journaliste confirmée de jouer à ce jeu, laissez ce type de questionnement aux débutants dans la profession ! Excusez-moi, mais si vous le souhaitez, j’arrête l’émission. Merci, merci…
-Je pense aussi qu’il vaut mieux l’interrompre car il m’est impossible de la poursuivre dans de telles conditions !
http://www.youtube.com/watch?v=L5WNyu7GH3U
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Bah ! De toute façon, on sait bien comment tout ça se terminera, comme d’habitude, une dictature en remplacera une autre ! Comme partout dans les pays à dominante musulmane : c’est la soumission ou la révolution, pas d’autres alternatives (à ma connaissance)!
Pas lisible l’article.
PH
Une journaliste qui attaque l’émir du Qatar avec beaucoup de poésie. En GROS, elle espère la paix à partir de réformes, d’une nouvelle constitution car sinon même le soleil, s’il ne parvient à caresser de ses deux joues le ciel de Damas, à déverser sa lumière scintillante sur la Syrie, deviendra tout triste !
Etc, Damas la fière qui garde son intégrité alors que vous n’êtes que les valets des …pour lesquels vous exécutez sans scrupule des projets diaboliques au prix du sang de nos enfants en armant les terroristes. Détrompez-vous émir, vous qui avez sur les mains le sang des Libyens, des Arabes, nos hommes sont de dignes combattants qui se battront jusqu’à leur dernier souffle pour venir à bout de tous ces lâches.
Sachez que nous appartenons à la race de ceux qui ne s’agenouillent devant personne sauf devant le Créateur. Et nous attendons avec patience l’heure de la gloire contre les traîtres que vous êtes.