Résumé des épisodes précédents.

D’abord il y a eu l’émission d’obligation d’EDF, qui avait besoin de cash pour investir. L’opération s’est soldée  par  un franc (sans mauvais jeu de mots) succès avec près de 4 Mds d’euros récoltés quand Gardonneix, le PDG d’EDF, se serait satisfait de la moitié de la somme.

 Ensuite, est arrivée l’annonce du même Gardonneix d’une hausse de 20% des tarifs de l’électricité pour baisser son niveau d’endettement et avoir la possibilité de rajeunir son parc de centrales nucléaires. Ministères  et associations de défense de consommateurs se sont offusqués, d’une même voix, des motifs avancés, mettant en avant les investissements récents d’EDF dans des sociétés dont l’intérêt pour l’électricien n’a pas été franchement prouvé.


 

 

 

Maintenant

Christine Lagarde, ministre de l’économie et des finances, vient de proposer 1,9% à la Commission de régulation de l’Energie (CRE). Cette augmentation interviendrait courant aout pour les particuliers. Les entreprises auront droit à un « régime de faveur » avec une hausse autour de 3% ??? Et Gardonneix, là dedans ? Il n’a pas son mot à dire, ainsi le veut ce mode de fonctionnement complexe dans un environnement où FMI, OMC, CEE  tentent de veiller à ce que les états n’entravent pas le libre fonctionnement des entreprises.    

 

Le coup de la « fausse mauvaise nouvelle »

Ces données et ces chiffres lancés à qui mieux-mieux sont-ils vraiment le fruit d’une improvisation? Quand je pense à ma stratégie de la mauvaise note alors que j’étais ado, je n’en suis pas convaincu. Elle consistait à dire  à ma mère que j’avais eu un 0 en dictée et un 2 en math. Elle était furieuse, jusqu’à ce que je la rassure en disant que je n’avais eu « qu’un » 0 en dictée. EDF fait pareil avec les 1,9% après avoir annoncé 20% de hausse. Allez, souriez ! On est dans un des pays dont l’électricité est la moins chère  au monde pour une prestation quasiment inégalée. Ca vaut bien un peu de manipulation, non ?