Madame Djukic-Dejanovic, présidente de l'Assemblée nationale de la république de Serbie, a affirmé aujourd'hui lors d'une rencontre à Lisbonne avec son homologue portugais Jaime Gama que son pays n'acceptera jamais que la reconnaissance du Kosovo soit le prix à payer pour son adhésion à l'Union européenne.
Malgré le fait que l'indépendance du Kosovo, autoproclamée le 17 février 2008, ait été reconnue par plus d'une cinquantaine d'États parmi lesquels les États-Unis et la majorité des pays de l'Union européenne, la Serbie, fort de l'appui de Moscou, ne reconnaît toujours pas cette indépendance et considère le Kosovo comme l'une de ses provinces.

Madame Djukic-Dejanovic a souligné que la Serbie ferait tout ce qui est en son pouvoir pour se rapprocher de l'Union européenne, mais qu'elle le ferait tout en préservant son intégrité territoriale.

La présidente de l'Assemblée nationale de la république de Serbie a fait remarquer que les portes du dialogue étaient toujours ouvertes, et que son pays n'envisageait pas d'utiliser la force pour trouver une solution au problème.

La situation semble donc bien bloquée parce que, même si le Kosovo conserve son indépendance, peut-il devenir une nation économiquement viable sans une reconnaissance par la Serbie ?

N'oublions pas qu'en octobre 2008, après un vote à l'Assemblée générale des Nations unies, la Serbie a saisi la Cour internationale de justice pour qu'elle statue sur la légalité de la déclaration d'indépendance du Kosovo. (voir article : "Le Kosovo en quête de légalité")