sur le thème du chômage.

 

Le chômage ne prend pas de vacances !

 

La tâche est ardue, inverser la courbe du chômage pour la fin de l’année, ce n’est pas une obligation, c’est un engagement n’a-t-il cessé de répéter ces derniers mois, alors François Hollande après le dernier conseil des ministres, le programme estival de l’exécutif du président et du premier ministre, fut d’être auprès des Français. Pas comme l’année dernière ou on lui reprocha ainsi qu’à ses ministres, cette vacance du pouvoir. On sait maintenant, à la suite des révélations de sa compagne Madame Valérie Trierveiler, qu’il fut mal jugé lors des vacances 2012 au Fort de Brégançon, résidence estivale des présidents de la république. En fait, on lui fit un mauvais procès, sa mauvaise cote popularité permettant tout et n’importe quoi, il fut donc facile de lui reprocher des vacances alors qu’un président de la république, quel qu’il soit, n’est jamais en vacances.

Cela étant, sa compagne dans une interview publiée au Parisien du dimanche 10 août, mit les choses au point, «on lui a fait un faux procès l’été dernier en lui reprochant de s’accorder trop de temps libre alors qu’il passait la plus grande partie de la journée dans son bureau de Brégançon». Cette année, il a prévu, en plus de ses rendez-vous téléphoniques, de répondre lui-même à quelques lettres de Français. «Il en reçoit cinq mille par mois, c’est beaucoup, mais il tenait à en lire le plus grand nombre», glissa-t-elle.

Dans la semaine après le dernier conseil des ministres, ce fut l’occasion de porter la bonne parole aux Français en vacances profitant de cette détente estivale pour visiter quelques lieux symboliques, comme la Seine-Saint-Denis ou il fit la promotion des premiers emplois francs, voir l’emploi franc qu’est-ce c’est ?

De la détente sans vrai travail pourrait-on dire, serrer des mains, échanger quelques mots par ci par là avec des Français libérés un temps des soucis de tous les jours. Les vacances c’est fait pour cela, de plus, il fit beau temps, ce qui changea des averses qu’il dû subir dès son investiture. Cette relative accalmie permit, de lui faire remarquer, qu’il fit du Sarkozy, et que la présidence normale qu’il voulait incarner n’est plus plus de mise, mais est-ce que cela change pour lui ? On sentit bien que non, et quoique qu’il fasse il sera critiqué, ainsi va la politique au gré de l’humeur des Français ! C’est bien pour inverser cette sinistrose avant d’inverser la courbe du chômage qu’il «déambula» la France pour céder ensuite la place à son premier ministre le dimanche 11 août !

«Le chômage ne part pas en vacance» fut le "lietmotiv" de sa semaine marathon. Enchaînant cinq déplacements depuis le 31 juillet, en Seine-Saint-Denis, en Dordogne, dans le Gers, en Vendée, puis dans les Yvelines, il marqua son optimisme sur la fin de la sinistrose puisque les signaux de reprise sont là martela-t-il ! «Il y a quelque chose qui se passe et nous devons tout faire pour accompagner le mouvement». Qu’importe si la majorité des Français n’y croient pas, lui y croit et c’est bien le moins qu’il puisse y croire devant le matraquage de ceux qui n’y croient pas ! Cet optimisme ne peut pas faire de mal, il montre un président déterminé. Sa phrase trancha sur celle de François Mitterrand lorsqu’il déclara «on a tout essayé !». Mais François Mitterrand n’avait pas sa boite à outils, il parlait de croissance pour réduire le chômage, ce que n’évoque pas François Hollande sachant bien que la croissance ne sera que pour la fin de l’année. De plus, à «l’État ne peut pas tout de Lionel Jospin» ou de «qu’est-ce vous attendez de moi que je vide les caisses qui sont déjà vides de Sarkozy», il montre un volontarisme qui force le respect.

C’est d’ailleurs tout le paradoxe de ce dialogue de sourds d’un coté ceux qui n’y croient pas par ce que pour eux la réduction du chômage ne peut être que la conséquence d’une croissance retrouvée, ce qui continue à promouvoir la sinistrose, bien que, dans l’absolu, c’est exact, mais quand elle n’est pas au rendez-vous faut-il rester sans rien faire ? Non, bien sûr, puisque la précédente majorité y eut recours pendant des années.

Alors on entend qu’il prend un grand risque, mais quel risque ? Le risque serait que sa boite à outils soit refusée par les entreprises ! Dans ce cas qu’elle serait sa faute ? Il leur offre des avantages par ces emplois aidés, cela dénoterait de leur part une intention politique, la non réduction du chômage ? Quel serait l’autre risque, sa cote de popularité est au plus bas ? Par contre, la mauvaise volonté patronale éclaterait aux yeux des Français. Il se pourrait que l’opposition n’en tire pas le profit qu’elle souhaite et que finalement devant cette obstruction patronale François Hollande en tire un bénéfice !

Le président était mercredi 7 août à la Roche-sur-Yon en Vendée pour une visite au pôle emploi lors de son quatrième déplacement. Le lendemain on apprend selon un sondage IFOP réalisé fin juillet que 84 % des Français ne le suivent pas. La sinistrose héritière des années Sarkozy est fortement ancrée.

Accompagné du ministre du travail Michel Sapin, il afficha, malgré qu’il fût probablement informé, un volontarisme exemplaire qui peut faire sourire. «Si on est là c’est pour essayer de trouver des solutions déclara-t-il !». «Au-delà des chiffres, des statistiques, il y a des réalités différentes, et c’est pour voir ces réalités que nous sommes réunis aujourd’hui». Tout au long de la journée, le président ne cessa de réaffirmer «l’objectif des 100.000 emplois pour la fin de l’année». Un discours qualifié de méthode Coué.

Il est certain que, quelques soient les résultats qu’il voit venir, son dernier entretien à l’hôtel Marigny avec Claire Chazal le 15 /09 montra l’assurance d’inverser la courbe du chômage pour la fin de l’année annonçant qu’il aurait à en rendre compte dans deux mois ! Attendons de connaître les derniers chiffres pour voir l’inflexion de la courbe. Mais quelques soient les chiffres, ils seront insuffisants, ce qu’il faut c’est de la croissance, et à la fin de l’année, elle ne sera que de 0,3 % !