La retraite au Sénat c’est bâclé,

le reste à l’Assemblée c’est pour bientôt.

 

Il était effectivement inutile de prolonger les débats au Sénat dès lors que la majorité restait soudée. Autant en finir au plus vite, Sarkozy droit dans ses bottes ne cèdera pas. Ceux qui avaient cru le faire plier le connaissent mal. Qu’ils se rappellent son action à la maternelle de Neuilly-sur-Seine lorsqu’il était encore maire avant d’entrer au gouvernement. Ce fait de bravoure lui a conféré une notoriété, celle d’un homme courageux, mais risque tout, pouvant aller jusqu’à provoquer la mort. Le 13 mai 1993, Érick Schmitt chômeur armé d’un pistolet d’alarme et d’explosifs, alias «Human Bomb», retient en otage 21 enfants dans une classe de maternelle de Neuilly, et menace de faire sauter l’école s’il n’obtient pas une rançon de 100 millions de Francs, soit ~15 millions d’euros. Nicolas Sarkozy, négocie directement avec «HB», et obtient la libération d’un enfant en gage de bonne volonté. Bien que l’opportunité de l’intervention de Sarkozy soit disputée, elle lui vaut la médaille du RAID, et contribue à sa notoriété à l’échelle nationale.

Quand on a ce caractère on ne cède pas surtout avec une majorité aux deux chambres, de plus, qu’elle serait sa crédibilité en tant que chef d’État par ce que c’est lui, et lui seul, qui a voulu cette réforme. Cela n’était pas le cas au temps du CPE ou seul Dominique de Villepin s’était engagé, de même pour Alain Jupé sur l’extension des régimes de retraites publics ou il dût céder par suite de mouvements de grèves de novembre et décembre 1995. Dans les deux cas, Chirac était protégé.

Ces manifestations ne serviraient à rien, non bien sur, il était important de marquer son hostilité à ce projet conçu de cette façon, mais vouloir les continuer, avec ces grèves et blocages des dépôts de carburant, risquant la paralysie du pays ne sert à rien, sinon à donner à Sarkozy une auréole, celle de celui qui à su rester ferme contre une majorité de Français, à son projet. Ils étaient jusqu’à 72 % à le désapprouver, pour descendre à 69, puis à 62 %. Quand aux manifestations, on voit bien qu’elles ont atteint le nombre de manifestants maximal de ce qu’elles pouvaient mobiliser, eu égard à la perte de salaire qui en résulte. C’était un mouvement ambigu mi figue, mi raisin, entre deux, pas assez puissant, mais pas sans signification, et Sarkozy l’a bien senti puisqu’il n’a cessé de clamer qu’elles n’avaient pas le nombre de manifestants qui étaient annoncé par les syndicats, minimisant de ce fait leur portée. Dans ce jeu de menteurs, les syndicats auraient dû constater avec la mobilisation engagée, que le nombre de manifestants n’augmentait pas de manifestations en manifestations, et qu’il était préférable de laisser courir. Ils ont donc perdu. Ces Français ont compris que finalement ils avaient montré leur sentiment sur ce projet, et qu’ils attendraient 2012 pour exprimer, sans heurt, qu’ils ne veulent plus de Sarkozy.

L’engagement des lycéens et étudiants, si l’on veut comprendre leur sentiment sur la crainte de leur avenir, ils sont plus majeurs que d’aucuns ne le prétendent en disant qu’ils feraient mieux de se consacrer à leur études, ce qui est vrai, mais leur engagement est nécessaire et responsable pour des jeunes aujourd’hui. Quand on entend les propos de François de Closets sur France 2 dans «Ce soir ou jamais» du jeudi 21/10/10, clamer haut et fort que nous les vieux avons fait le malheur de nos enfants, nous leur laissons une ardoise lourde, ce qui est vrai, mais complètement démagogique, comme si ma génération et les suivantes avaient voulu faire le malheur de nos jeunes ! De tels propos très orientés sont inadmissibles. Ce sont les circonstances de la vie qui conditionnent l’État de notre situation économique. Si la politique menée depuis maintenant plus de 7 années n’avait pas été orientée dans le sens de favoriser les «riches» pour raison dogmatique, sans que les pertes financières correspondantes soient compensées par des recettes, nous n’aurions pas besoin de cette réforme actuellement, d’autant plus que le régime par répartition est assuré jusqu’en 2015, voire 2020. Le graphique, donnant le coût futur des retraites en fonction du PIB, présenté dans mon article «Il ne lâchera pas», montre que c’est à partir de 2020 qu’il convient d’agir, et ceci dans la situation actuelle de nos finances. En d’autres termes, si, la politique menée aurait été différente vers plus d’équité, notre régime de retraite serait pérenne pour encore plusieurs années. La redistribution souhaitée ne s’est pas effectuée et l’envol des capitaux s’est accentué. Cela étant, nos lycéens méritent d’être écoutés et leur inquiétude prise en compte. Quand Valérie Pécresse, dans cette même émission, déclare que si les séniors travaillent plus longtemps, cela n’a aucune conséquence sur leur travail, il y a de quoi étouffer devant une telle méconnaissance du monde salarié.

Ce mouvement de protestation, non contre la réforme, tous l’acceptent, mais une réforme discutée, et ce passage en force au Sénat montre bien l’objectif d’en finir au plus vite contre l’obstruction de l’opposition qui, il faut le reconnaître, était aussi stupide qu’inutile. Au blocage des raffineries privant d’essence notre pays, Nicolas Sarkozy fait le pari d’incarner le parti de l’ordre. Avec le recours à la force pour dégager dépôts et raffineries et des paroles de grande fermeté envers les casseurs, le chef de l’État pense toucher une large part de l’opinion exaspérée par les débordements du mouvement social. Il a raison dans la mesure ou ce mouvement reste peu suivit. Il est bien évident que ce blocage va à l’encontre de la vie déjà difficile des Français pour ceux qui doivent se déplacer pendant ces jours de Toussaint. C’est donc, en plus, une contrainte qui n’a aucune raison, et qui ne peut que conduire à désapprouver les fauteurs de ce mouvement. L’opinion va finir par se retourner et donner à Sarkozy l’auréole qui lui manquait.

Dans le fond Sarkozy a-t-il gagné pour autant, non pas du tout, il a divisé un peu plus les Français, provoqué une révolte interne contenue certes, mais vraie. Un récent sondage donne pour Sarkozy et François Fillon une perte de popularité de 2 et 3 points en octobre et sont passées à respectivement 29 % et 47 % d’opinions favorables, Sarkozy descendant sous les 30 % pour la première fois depuis mai 2007, selon le baromètre mensuel Ifop-JDD. Dans le détail, 29 % des personnes interrogées se déclarent satisfaites de Nicolas Sarkozy (24 % plutôt satisfaites et 5 % très satisfaites), contre 32 % en septembre. Le niveau de mécontents passe à 70 % (contre 67 % en septembre), avec 38 % (+ 5 %) de «très mécontents» et 32 % (- 2 %) de «plutôt mécontents». 1 % (+1 %) ne se prononce pas.

C’est par 177 voix contre 153 que le groupe UMP et l’Union centriste ont voté la réforme. Que dit-elle finalement que l’âge légal sera porté de 60 ans à 62 ans à l’horizon de 2018, et que l’âge de départ permettant de toucher une retraite à taux plein, donc sans décote, c’est à dire même si la durée de cotisation nécessaire n’est pas atteinte, sera de 67 ans au lieu de 65 ans. La progression prévue est ,

– 2011 : 65 ans et et 4 mois ;
– 2012 : 65 ans et 8 mois ;
– 2013 : 66 ans ;
– 2014 : 66 ans et 4 mois ;
– 2015 : 66 ans et 8 mois ;
– 2016 : 67 ans.

Le droit à la retraite à 60 ans sera maintenu pour les salariés justifiant d’une incapacité permanente de 20 % constatée à l’âge du départ à la retraite ou d’une incapacité entre 10 % et 20 % s’il est établi qu’elle est directement liée à l’exposition à des facteurs de risques professionnels. Le dispositif de carrière longue est maintenu pour les personnes ayant commencé leur carrière très jeunes et étendu à celles ayant commencé à travailler à 17 ans.

Rapprochement des régimes de retraite de la fonction publique et du secteur privé. Le taux de cotisation d’assurance-vieillesse acquitté par les fonctionnaires, 7,85 % va être aligné en dix ans sur celui des salariés du privé, 10,55 %. Le dispositif spécifique de départ anticipé pour les parents de trois enfants ayant atteint 15 années de service va être arrêté. Le minimum garanti applicable dans la fonction publique sera soumis aux mêmes conditions que le minimum de pension applicable aux salariés du privé.

Pénibilité et médecine du travail, un carnet de santé au travail est constitué par le médecin du travail. Le texte redéfinit les missions des services de santé au travail exercées par les médecins du travail en lien avec les employeurs et les salariés désignés.

Les entreprises de plus de 50 salariés pouvant être exposés à des risques professionnels qui ne sont pas couvertes par un accord ou un plan de prévention de la pénibilité peuvent être soumises à une pénalité représentant au maximum 1 % des rémunérations ou des gains.

Égalité, les entreprises de plus de 50 salariés qui ne sont pas couvertes par un accord fixant des objectifs d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes peuvent être soumises à une pénalité fixée au maximum à 1 % des rémunérations et des gains. Les indemnités journalières de maternité seront désormais assimilées à des salaires pour le calcul de la retraite.

Le Sénat a adopté deux amendements dont deux du gouvernement, qui maintiennent à 65 ans l’âge pour obtenir une retraite à taux plein pour certains parents. L’un d’entre eux permet cette possibilité pour les parents de trois enfants nés avant 1955 ayant interrompu ou réduit leur activité professionnelle pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants, l’autre pour les parents d’enfants handicapés. Un troisième amendement présenté par les groupes de la majorité a été voté, qui propose que le Comité d’Orientation des Retraites organise en 2013 une «réflexion nationale sur les objectifs et les caractéristiques d’une réforme systémique de la prise en charge collective du risque vieillesse». Cela montre finalement que cette réforme est loin d’être une réforme pensée mais faite sous l’exigence du prince poussé par les agences de notation pour ne pas avoir des taux d’emprunts élevés, puisqu’il faut la revoir en 2013 et probablement en 2018.

Un projet de révision du système des retraites par un régime universel par point ou en comptes optionnels est une réflexion des centristes. Cette initiative et habile puisqu’elle est soutenue par le syndicat CFDT favorable au système à la Suédoise. 

«Dans les régimes en comptes notionnels, en vigueur en Suède, en Italie, en Pologne et en Lettonie, chaque assuré est titulaire d’un compte individuel et les cotisations versées alimentent un capital virtuel. On le qualifie de virtuel, parce qu’il n’est pas placé, comme dans les systèmes par capitalisation, mais fait l’objet d’une revalorisation annuelle, selon un indice basé sur la masse salariale ou le PIB fixé par les gestionnaires du régime. Le montant de la pension est égal au montant du capital virtuel multiplié par un coefficient de conversion, qui fait que la pension est d’autant plus faible que l’âge du départ en retraite est précoce. Dans un tel système, le principe est que le montant des cotisations versées par une génération doit être égal au total des prestations qu’elle percevra, (ce qui évite la dérive du financement). On tient compte de l’espérance de vie de la génération à laquelle appartient l’assuré. Il n’est fait aucune distinction en fonction de l’espérance de vie de chaque catégorie professionnelle. Les systèmes en points ou en comptes notionnels, fondés sur une logique de contributivité, sont associés à des régimes «à contribution définie», par opposition aux régimes «à prestation définie». Le système en comptes notionnels est vanté pour sa capacité d’autorégulation, puisqu’il implique une égalité actuarielle entre le montant des cotisations d’une génération et celui des prestations. Même si l’équilibre financier instantané n’est pas assuré à tout moment, il arrive que ceux qui cotisent ne soient pas aussi nombreux que ceux qui partent à la retraite, le système tend à l’équilibre sur le long terme. Au sein du COR, Conseil d’Organisation des Retraites, certaines organisations syndicales y sont plutôt favorables, d’autres y sont hostiles. Elles ont, de concert avec les organisations patronales, loué de façon unanime le sérieux et la qualité de notre travail, ce qui ne les empêche pas d’en tirer des conclusions divergentes»,

extrait du rapport d’information par la commission des affaires sociales présenté par Pierre Méhaignerie en séance de 3 février 2010.

Il faut comprendre que le système en comptes optionnels revient à financer les retraites qu’avec l’argent des salariés sur une génération de sorte la solidarité entre les générations ne joue plus, c’est la fin à terme du régime par répartition.

66 réflexions sur « La retraite au Sénat c’est bâclé, »

  1. Rien qu’avec ça, on en arrive à [u][b]288 millions d’euros par an[/b][/u].
    On ne va pas non plus dire que c’est le déficit, mais c’est loin d’être une paille, même à l’échelle de l’état.

    Vous me trouverez peut-être un peu sévère sur les salaires, mais je rappelle bien que les élus cumulent plusieurs mandats et ont des avantages. Ils n’ont pas de compétences particulières.

    Et [b]on n’a pas touché[/b] aux présidents de communautés de communes, conseillers régionaux, conseillers généraux, élus de cantons, députés européens.
    On n’a même pas touché aux conseillers municipaux (bien plus nombreux), aux cabinets ministériels, aux ministres, au président, ni aux divers conseilleurs, qui, sans faire de bruit, nous coûtent une blinde…
    On n’a pas touché aux avantages.

    Quand j’aurais le temps, je ferais une étude sérieuse.
    Mais je suis convaincu qu’on arrive très certainement au milliard, voire au milliard et demi.

    Non, [b]c’est loin d’être négligeable ![/b]

  2. [quote]Il me semble que, vu le peu de travail que cela représente et vu les avantages, une indemnité de député devrait être de 1000€/mois.
    Les avantages en nature sont nombreux, et le travail n’est pas de 35h/semaine (très loin de là), puisque je connais un type qui cumule les mandats de député, maire, président de communauté de commune, président des offices HLM, président de la chambre de commerce et deux-trois autres trucs que j’ai oublié.
    Si nous réduisons donc de 4000€ le salaire des députés, nous économisons :
    4000*577*12 = 27 696 000 €/an.
    Rien que pour les députés. [/quote]

    Ah merci Poisson Rouge, mais attention vous faites aussi de la démagogie honteuse… 😛

    288 millions auxquels s’ajoutent les frais d’essence, les frais de nourritures, les frais des chauffeurs, des gens qui font le ménage, des voyages, des diners d’Etat, bref, la facture s’allonge largement….

  3. Mais bien sûr !
    C’est bien pour ça que je dis qu’on arrive largement au milliard !
    En ne parlant que des salaires d’une partie des élus, j’arrive déjà à 288 millions environ.

    Non, sérieusement, il faut arrêter de dire que ce n’est qu’une goûte d’eau. Ce n’est plus vrai !

    Naturellement, les maires des communes de 500 habitants ne sont, pour la plupart pas des pourris. Mais on a acheté leur silence en leur donnant une indemnité fort sympathique :
    [i] »Vous mangez avec nous dans la gamelle, non ? Alors fermez-là et prenez ce qu’on vous donne ! »[/i]

  4. La loi sur cette réforme des retraite est définitivement passée… D’ailleurs, concernant le délai de promulgation de toute loi, l'[b]article 10 de la Constitution de la Vè République[/b] précise très clairement :
    [quote][quote][quote][b]Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée.
    Il peut, avant l’expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée.[ [url]http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/texte-integral-de-la-constitution-de-1958.5074.html[/url] ][/b][/quote][/quote][/quote]
    Cependant, le [b]Conseil Constitutionnnel[/b], qui a été saisi par l'[b]Opposition[/b], peut très bien rejeter le texte en partie ou dans son intégralité.

    le Président de la République a 15 jours pour la promulguer !

  5. La loi sur cette réforme des retraite est définitivement passée… D’ailleurs, concernant le délai de promulgation de toute loi, l'[b]article 10 de la Constitution de la Vè République[/b] précise très clairement :
    [quote][quote][quote][b]Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée.
    Il peut, avant l’expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée.
    [ [url]http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/texte-integral-de-la-constitution-de-1958.5074.html[/url] ][/b][/quote][/quote][/quote]
    Cependant, le [b]Conseil Constitutionnnel[/b], qui a été saisi par l'[b]Opposition[/b], peut très bien rejeter le texte en partie ou dans son intégralité.

    On peut, cependant, considérer que le vote de ce texte a été bâclé, ce, même si la procédure adoptée par le [b]Gouvernement[/b], selon les [b]articles 42, 43, 44 & 45 de la Constitution de la Vè République [ [url]http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/texte-integral-de-la-constitution-de-1958.5074.html[/url] ][/b], est conforme à nos [b]Institutions [/b]!

  6. [b]poissonrouge[/b],

    Ce n’est pas mes amis sur le salaire de nos parlementaires qu’il faut se battre, même s’ils représentent des centaines de millions, dans le budget de l’État, c’est une bricole.

    Le problème est sur la défiscalisation des heures sup, sur les allègements des plus values, sur les droits de succession, sur les avantages de réduction d’impôts sur les cinq premières années lors de l’achat d’une maison ou d’un appartement, sur les niches fiscales et sociales, sur le bouclier fiscal et sur la TVA réduite sur la restauration. Cet ensemble représente de l’ordre de 200 milliards.

    Il faut avoir conscience des proportions.

    Bien à vous,

    Anido

  7. Déficit public 2010 : 173.5 milliards.
    Coût des abus : plus d’un milliard.
    Soit 0.6% du déficit.
    Je suis d’accord pour dire que les abus ne représentent pas la totalité du déficit, mais de là à dire que ça ne représente rien…

    Bien sûr que cela n’est pas comparables aux mesures fiscales irresponsables du gouvernement, mais ce n’est pas rien.

    Si vous ajoutez les abus des hauts fonctionnaires que vous dénoncez plus haut, ça représentera encore plus, le détournement de fonds organisé par R.Bachelot représente 800 millions à lui tout seul…
    Ça monte vite.

    Je ne dis pas que toutes les magouilles pèsent aussi lourd que les réductions d’impôts dont vous parlez, mais elles représentent bien un poids non négligeable dont on se passerait bien.

  8. [b]poissonrouge[/b],

    Bien sûr que l’on pourrait réduire ces dépenses, cela ferait plus de justice et donnerait l’exemple.

    Bien à vous,

    Anido

  9. Retraites des députés ; progrès en vue mais peut mieux faire

    [url]http://www.rue89.com/francois-de-rugy/2010/10/29/retraites-des-deputes-des-progres-en-vue-mais-peut-mieux-faire-173611[/url]

  10. anidom nidolga,
    L’aspect justice est bien sûr important.
    Mais je m’attache également à rappeler aux gens que, en plus de cet aspect évident, il y a un aspect financier qui n’est plus négligeable et qui prend de plus en plus d’importance.
    Aujourd’hui, 0.6% du déficit. C’est juste assez pour mériter d’être signalé. Demain, ce sera 1%, puis 2, puis 10, puis 50 !
    Pour le peu que Sarkozy décide de créer une prime au mérite calculée en fonction de la santé des finances publiques, ça fera 2000€ en plus par mois pour le président. Une prime au ministre de l’intérieur en fonction des chiffres de la sécurité, une prime aux députés pour leur présence à l’assemblée…

  11. [b]poissonrouge,
    [/b]
    Je crois que vous dérivez, tout milliard gaspillé est important, il n’y a pas de petits milliards et de gros milliards.

    Seulement que faire, nous ne sommes pas maître de la politique économique.

    Cette politique est très complexe et très influencée par les lobby puissants qui font tout pour conserver leur privilèges, la France est un pays de privilèges et de castes, on ne peut rien contre, mais ailleurs ce n’est pas mieux.

    Il n’y a pas de régimes politiques irréprochables, ils sont notre reflet.

    Bien à vous,

    Anido

  12. je me fais fort de ne pas considérer que cette politique et ceux qui en ont fait leur métier soit mon reflet.
    Je ne pratique pas le mensonge, ni l’infamie, ni la manipulation, ni la cupidité.

  13. [quote] »Je crois que vous dérivez, tout milliard gaspillé est important, il n’y a pas de petits milliards et de gros milliards. « [/quote]
    Non, j’ai simplement mentionné le fait que, [b]les privilèges des élus allant croissant, les sommes d’argent gaspillées dans ces abus vont également croissantes[/b] et vont représenter une part de plus en plus grande du PIB.

    [quote] »Seulement que faire, nous ne sommes pas maître de la politique économique. « [/quote]
    Je suis bien d’accord !
    Et c’est d’ailleurs ce qui est inadmissible. La politique économique est [b]contrôlée par une vingtaine de personnes en France[/b], et en tout et pour tout [b]deux cent personnes dans le monde[/b].
    Tout comme sous l’ancien régime, un dizaine de personnes détenaient le pouvoir.
    Que fait-on dans ce cas-là ?

    [quote] »Cette politique est très complexe et très influencée par les lobby puissants qui font tout pour conserver leur privilèges, la France est un pays de privilèges et de castes, on ne peut rien contre, mais ailleurs ce n’est pas mieux. « [/quote]
    Si ! [b]Casser les lobby.[/b]
    Le premier à casser, c’est le lobby des politiques.
    Comment ?
    En fermant l’ENA qui est devenue une véritable mafia.
    En abolissant leurs privilèges (plus de privilèges à défendre, plus de lobby).
    Vous semblez négliger le fait que [b]les lobbys se soutiennent entre eux[/b]. Casser un lobby, c’est affaiblir les autres.
    Tant qu’ils constituent une caste privilégiée, les politiques ne peuvent légitimement dénoncer les privilèges des autres castes.
    Vous mettez les politiques au régime, ils diront [i] »C’est un scandale ! Telle catégorie de personnes parasite la société, tâchons d’y mettre fin »[/i]
    Mettre fin aux privilèges des politiques, ce n’est pas seulement économiser et abolir une injustice, c’est aussi, à terme, mettre la classe politique dans le camp du peuple.

  14. [quote] »Il n’y a pas de régimes politiques irréprochables, ils sont notre reflet. « [/quote]
    Non, mais notre système actuel est moins pourri que le régime féodal lui-même moins pourri que le système Romain, lui-même moins pourri que le régime des pharaons.
    Les systèmes politiques ne sont pas encore parfaits mais ils s’améliorent.

  15. [b]Joker[/b] bonsoir,

    [b]Je ne pratique pas le mensonge, ni l’infamie, ni la manipulation, ni la cupidité.[/b]

    Il n’y a pas que vous en France, quand j’écris que cette politique est notre reflet, il s’agit de celle de la majorité des Français qui ont voté pour Sarkozy.

    Bien à vous,

    Anido

  16. [b]poissonrouge[/b] bonsoir,

    [b]les privilèges des élus allant croissant, les sommes d’argent gaspillées dans ces abus vont également croissantes [/b]

    C’est vrai.

    [b]Casser les lobby.[/b]

    Non, il nous faut des personnes compétentes, ce n’est pas l’ENA et autres grandes écoles qui sont la cause de ce que vous reprochez, mais les personnes politiques, nuance !

    [b]Tant qu’ils constituent une caste privilégiée, les politiques ne peuvent légitimement dénoncer les privilèges des autres castes. [/b]

    Vous avez raison, mais c’est vrai pour les notaires, les médecins, les avocats, les chauffeurs de taxi, les cafetiers, les agriculteurs, les policiers, les militaires, les commerçants, ….

    [b]Mettre fin aux privilèges des politiques, ce n’est pas seulement économiser et abolir une injustice, c’est aussi, à terme, mettre la classe politique dans le camp du peuple.[/b]

    La classe politique est issue du peuple qui lui même est composé de différentes classes.

    Les hommes sont égoïstes par nature, ne demandez pas qu’ils soient parfaits, il vous faut faire avec.

    La politique est un métier qui est difficile, et il n’est pas aisé d’être un député, la concurrence est dure. Il faut d’abord être membre d’un parti, puis ensuite s’imposer par rapport aux autres, c’est à dire prendre leur place.

    Bien à vous,

    Anido

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