Athènes a envisagé d’affecter une partie des escortes des responsables politiques afin de renforcer la lutte contre la délinquance. Quelques 1500 policiers chargés de protéger les ministres, les élus locaux et les chefs de parti seront mutés. Désormais, ces policiers auront pour mission de lutter contre la criminalité.
Cela permettrait à la Grèce de faire des économies. Depuis 2009, ce pays fait face à une importante crise économique et sociale qui s’est aggravée en 2011. La dette de la Grèce est estimée à 1 000 milliards d’euros. Pour diminuer la dette de la Grèce, il est important pour le gouvernement de prendre des mesures qui permettent de réduire le déficit public. Or, cette réduction du déficit public peut passer par une baisse du nombre de fonctionnaires dans le secteur de la police.
Spolios Kirketos, le président du syndicat de la police a jugé nécessaire cette proposition. En effet, selon lui, certains ministres ou hommes d’affaire profitent du système pour obtenir davantage de policiers alors qu’ils peuvent louer des gardes du corps privés.
Cette proposition d’affecter une partie des escortes des responsables politiques pour renforcer la lutte contre la criminalité est indispensable pour de nombreux Athéniens. La criminalité constitue une des principales sources de préoccupation pour ces habitants. En effet, selon un sondage réalisé en 2011, 85,5% des sondés estiment que la criminalité est le plus important problème. Par ailleurs, les Athéniens dans leur grande majorité,ne se sentent pas en sécurité dans les quartiers populaires du centre commercial de la capitale grecque. Plus de huit Athéniens sur dix vivant dans ces quartiers expriment un sentiment de peur et 60,6% souhaitent déménager.
Selon Natasa Petroulia, une avocate spécialisée en criminologie, cette mutation des policiers n’est pas suffisante pour lutter contre la criminalité. "Il faut que le gouvernement se décide enfin à avoir une politique migratoire et surtout une meilleur formation des policiers".
En plus, le gouvernement grec a décidé d’augmenter le nombre de ses gardes-frontières sur ce pays avec la Turquie afin d’empêcher l’afflux de syriens qui tenteraient d’aller en Europe.