La rentrée littéraire, dont tout le monde parle, bouscule aussi les rayons de nos hypermarchés. ces derniers sont devenus, au fil des ans, de véritables librairies, même si…
Septembre, comme chaque année, restera le mois de la rentrée littéraire, même si le cru 2011 s’annonce néanmoins un peu moins abondant que 2010, avec une cinquantaine de titres en moins. 654 nouveaux titres viendront donc, d’ici fin octobre, remplir les rayonnages des libraires. C’est donc l’occasion rêvée de s’interroger sur un thème, qui en fait hurler certains et sourire d’autres : La Culture dans la Grande Distribution.
Concernant le livre, même si le marché est rudement concurrencé par les nouvelles technologies, il était néanmoins évalué à 3.6 milliards d’euros en 2010, soir une hausse de +0.1 % par rapport à 2009. Il était donc impossible, que la Grande distribution ne s’intéresse pas à un marché aussi porteur en termes de chiffre d’affaires, mais aussi en terme de notoriété. Et, donc en 2010, les Grandes Surfaces alimentaires ont réalisé un chiffre d’affaires de 615 millions d’euros en 2010 soit 17 % du total.
Le n° 2 mondial de la Distribution, CARREFOUR, a ainsi écoulé plus de 20 millions de livres, alors que les centres Leclerc multiplient les ouvertures de leurs centres culturels. Même, AUCHAN a innové en créant sa propre « marque de livres », même si on ne peut parler de société d’édition : Lire Delivre
Et, les ventes dans ces hypermarchés restent similaires à celles des libraires traditionnels, même si l’offre de la Grande distribution reste plus segmentée qu’une librairie. On y trouvera donc des ouvrages, à destination de la jeunesse ou des familles, alors que les ouvrages thématiques (en science humaines) verront leur part réduite au strict minimum. Mais, un hypermarché Carrefour, par exemple, c’est le choix entre 10.000 et 15.000 titres en moyenne, de qui trouver son bonheur. Bien évidemment, n’espérez pas ici trouver le libraire de quartier, déambulant avec vous dans les allées pour vous parler de tous les livres. Il faut quand même souligner, qu’un grand nombre d’employés de ces rayons sont passionnés par leur travail et sauront donc vous conseiller.
Alors, la culture un bien de consommation comme les autres ? Même si les études d’opinion tendraient à prouver que nous attachons une valeur particulière à la culture, les chiffres, eux, démontrent bien que la culture n’est plus l’apanage de commerçants spécialisés.