Avec la publication en Novembre 2010 au Journal Officiel de la Loi portant sur la réforme des retraites en France, ce sont sept années de conflits sociaux qui trouvent leur aboutissement. Le système des retraites par répartition est conservé, mais au prix de nombreux changements pour les retraités. D’autant que la loi est d’application immédiate.
Le « marché » se félicite de la réforme des retraites entreprise par la France en lui octroyant la note maximale, soit AAA, en Juin 2011 par le Standard & Poor’s, la principale agence de notation financière dans le monde. Mais ce n’est là que le point de vue des marchés financiers, réduit à celui des spéculateurs à la recherche de placements rentables.
La réforme des retraites entamée par la France a débutée par une loi de 2003. Elle a instituée des rendez-vous quadriennaux et la création de la Commission de garanties des retraites. Cette dernière était composée de quatre hauts fonctionnaires chargés de rendre des avis sur les réformes à engager. Après sept années de négociations et de conflits, une loi d’application immédiate fut finalement votée en novembre 2010 par l’Assemblée Nationale et validée par le Conseil Constitutionnel. La publication de cette loi au Journal Officiel marqua la fin provisoire des débats.
Concrètement, cette loi apporte des changements majeurs dans le système de retraite mais avec une application progressive. Parmi tout un ensemble de mesures ,nous en retenons trois. Tout d’abord, l’âge légal de départ à la retraite passe de 60 à 62 ans. Ensuite, la durée de cotisation augmente sensiblement, passant à 41 ans et trois mois. Et enfin, relèvement de l’âge du taux plein de 65 à 67 ans. En d’autres termes, le travail des séniors est privilégié pour combler les déséquilibres.
Pour rétablir les déséquilibres d’un tel système, deux solutions s’offrent aux décideurs et partenaires sociaux : augmenter le taux de cotisation ou augmenter la durée de cotisation. Rehausser le taux de côtisation implique que l’effort de réduction des déséquilibres va être supporté par les travailleurs qui vont devoir cotiser davantage. Accroître la durée de cotisations a pour conséquence de repousser le départ à la retraite des séniors. C’est cette dernière voie qui a, semble-t-il, été privilégiée par le gouvernement français.
[quote]Pour rétablir les déséquilibres d’un tel système, deux solutions s’offrent aux décideurs et partenaires sociaux : augmenter le taux de cotisation ou augmenter la durée de cotisation[/quote]
[b]Pas tout à fait exact.
Il y a deux autres solutions et qui elles ne sont pas des pansements sur une jambe de bois!
1°) augmenter le nombres de cotisations en créant de l’emploi
2°) appliquer les charges sociales non pas sur les salaires mais sur les produits.
Autres « détails » qui a son importance.
Ce n’est pas parce que la durée de vie augmente que les corps se fatiguent plus tard.
La rémunération des pensions ont bien diminuées ne serait-ce à cause du mode de calcul et des augmentation selon le coût de la vie dont on sait que les chiffres sont TOUJOURS à l’avantage du gouvernement. C’est HONTEUX! alors que ces messieurs les politichiens n’ont pas hésité avant de voter la réforme de la retraite de recadrer la leur … à la hausse avec notre propre argent bien entendu! Faut surtout pas vous gêner!
Piquer dans le porte monnaie de quelqu’un qui plus est pour son propre compte, cela s’appelle du VOL !
Cette réforme est totalement à coté de la réalité, mais on sait bien qu’elle est là pour nous faire casquer un peu plus et rien d’autres, afin de remplir les poches de l’oligarchie politique, industrielle et financière.
Qu’on arrête de nous prendre pour des idiots… les urnes parleront en 2012.[/b]
Vous avez absolument raison Ludo. Augmenter les emplois ou définir des entrées autre que le salaire sont effectivement des solutions aux déséquilibres qui touchent les systèmes de retraite. Si dans l’article je n’en ai pas fait mention, c’est que j’ai voulu le circonscrire aux termes du débat public qui se focalisent sur les deux solutions allongement de la durée – allongement des cotisations et mettre en évidence le choix effectué par le gouvernement. D’ailleurs, la focalisation des médias sur ces deux points uniquement est symptomatique de la propagande effectuée puisqu’on réduit un problème à deux solutions alors que beaucoup d’autres solutions existent.
Encore merci pour vos commentaires éclairés et engagés.
Exact Johann, et c’est là également que l’on s’aperçoit que gauche ou droite n’existent que pour faire diversion auprès des citoyens.
La gauche dite socialiste avec tout ce que cela entend de social, ne s’est pas beaucoup exprimée à ce sujet pour défendre les salariés ayant ou non du travail, pas plus que les femmes (ou les hommes) au foyer.
Tout cela c’est du pipo et il serait temps que les français se sorte de la léthargie dans laquelle les politiques et les médias à leurs bottes les ont mis.
Que les français sortent de leur léthargie, c’est tout le mal qu’on leur souhaite. Mais avec la société de divertissement actuelle, ce n’est pas gagné et loin de là. Concernant la soi-disant alternance politique, c’est effectivement qu’un écran de fumée (gauche-droite, républicain-démocrate). Le vrai pouvoir est dans l’ombre aux mains d’une oligarchie qui ne dit pas son nom.
[b]Je me demande ce qu’il faut faire pour réveiller les français?
La société de divertissement actuelle?
Elle fonctionne selon 2 principes. L’infantilisation puis la décérébralisation…il suffit de regarder les programmes des chaines de télévision![/b]