A quelques jours de la rentrée le récurrent problème des rythmes scolaires en France revient dans l’actualité et fait l’objet de nombreux commentaires de la part des acteurs concernés.

Le gouvernement propose une fois de plus une réforme des rythmes scolaire  pour 2013 et cela dans le cadre de la refondation de l’école décidé par le ministre de l’éducation Vincent  Peillon. Si les parents sont pour plus de 70 % favorables à un retour à quatre jours et demi de classe par semaine, ainsi qu’au raccourcissement des vacances d’été, ils ne veulent en aucun cas que cette demie journée supplémentaire soit fixée au samedi matin.

C’est un sujet complexe, pour lesquels les parents d’enfants en primaire ont de réelles inquiétudes sur les conséquences de cette réforme pour leur vie familiale, dans la mesure où la plupart des parents travaillent du lundi au vendredi. Donc pas question de toucher au samedi matin pour la plupart d’entre eux.

Si sur le plan biologique, l’idéal semble être la semaine de 4,5 jours avec école le samedi matin, avec un début des cours à 9 heures et une fin de journée vers 15 h30 ou 16 heures, de façon à raccourcir la journée qui paraît trop longue actuellement, l’ensemble des acteurs concernés ne sont pas tous d’accord avec cette analyse.

Seuls moins de la moitié des parents approuvent le raccourcissement de la journée, car se pose pour eux l’éternel problème de la garde des enfants jusqu’au retour des parents. Qui va prendre le relais ? Les communes en mettant place un accompagnement périscolaire ou des gardes privées payées une fois de plus par les parents ?

Rien n’est simple sur ce sujet et la mise à plat des rythmes scolaires risque d’être difficile à mettre en place.

Quant au problème des vacances scolaires, l’idéal, semble être d’alterner 7 semaines de travail avec 2 semaines d’arrêt des cours et de raccourcir de 2 semaines les vacances d’été. Mais là encore si l’on veut préserver les trois zones scolaires, il faut penser à les aménager de façon rationnelle pour éviter que certaines zones se retrouvent avec des trimestres disproportionnés.

D’autres pays européens s’en sortent très bien dans ce domaine, mais il paraît difficile d’assimiler le modèle français à celui de nos voisins européens, car les cultures et le modes de vie ne sont pas les mêmes.

C’est donc un vaste chantier mis en place par le gouvernement, qui risque de créer des tensions avant  d’aboutir à un réel consensus.