Depuis dimanche, on assiste à une curieuse réaction de la part des leaders de l’UMP qui consiste à nier l’évidence. Largement battu, le parti du président s’évertue à ne pas reconnaître cette cuisante défaite. Sarkozy lui-même qu’on a connu plus fin qui s’exclame : « On a frôlé la catastrophe mais on en est loin ».

On se croirait en temps de guerre, quand on fusillait les défaitistes. Ils sont tous au diapason, avec les mêmes arguments, la leçon a été bien apprise. Même si l’on sait que certains élus UMP moins médiatiques ne décolèrent pas « c’est le pays des bisounours » s’est écrié l’un d’eux hier affligé qu’il était devant une telle irresponsabilité.

On appelle ça la méthode Coué, mais on sait que ça ne fonctionne pas.

Plus grave à mon avis, si quand l’électeur se prononce clairement, l’homme politique fait semblant de ne pas comprendre, on peut s’attendre à des réactions violentes.

Quelques réactions de journaux le prouvent : le Parisien décrit la stupéfaction face à un président manifestement coupé des réalités qui chante "tout va très bien madame la Marquise"

Le Figaro, journal pourtant acquis à la cause présidentielle décrit lui aussi des élus UMP sous le choc qui s’interrogent sur la ligne politique.

Libération : l’Elysée en flagrant déni de défaite. Libé qui se demande si l’autruche n’est pas devenue depuis dimanche l’animal symbole de la droite…

Peut-il continuer longtemps à faire comme s’il ne savait pas que la majorité des Français est contre sa politique.