La poésie et le regard lointain des choses

« Au-delà de mon regard » de Sandra Géraldes-Forasté

Après les rêves, l'amour et la volonté de changer le monde en bien, et les contrées sauvages, vient le regard lointain, le regard qui voit au-delà des choses et qui dépasse les limites pour créer un univers poétique qui ne ressemble pas aux autres univers bien abordés et bien habités depuis longtemps par d'autres poètes.

Certes le titre « Au-delà de mon regard » est bien choisi par la poétesse Sandra Géraldes-Forasté, car ce titre là fait appel avec conscience ou même avec inconscience, selon Freud, au mythe du célèbre Orphée. La poétesse dit à propos de ce regard poétique ces paroles là : « C'est un regard, que je porte sur le monde, sur ma vie, sur votre vie… C'est un regard qui vous couvre de respect et qui vous révèle certaines idées incohérentes ! »

Oui ce regard fait appel à Orphée, à ce poète musicien qui n'a pas pu supporter ne pas voir ou plutôt revoir le visage de sa bien-aimée Eurydice avec un regard d'amour, un regard plein de passions et d'émotions. Ce regard mythique est devenu un symbole pour tous les poètes et parmi eux notre poétesse bien sûr.

Notre poétesse, elle aussi, essaie de voir à travers son regard orphique au-delà des choses, voir le sens de l'amour pur et même les souffrances de la vie et parmi elle la mort aussi, la porte de l'autre vie éternelle.

Oui, en pensant à Orphée et à son regard notre poétesse a pu écrire ce beau recueil de poèmes et a pu déclarer son amour à tout le monde avec une langue poétique très attirante et avec un langage raffiné et plein d'originalité.

Lisons ces vers poétiques tirés de son poème qui a donné même son titre à ce recueil de poèmes, c'est-à-dire le poème « Au-delà de mon regard » :

« Au-delà de mon regard se trouve mon amour
Celui qui nous a uni, et ce dès le premier jour
Je ne suis plus en quête de questions–réponses
Car aujourd'hui, moi au près de toi… je fonce

Au-delà de mon regard se trouvent tes yeux
Je t'admire, oui c'est bien toi que je veux
Je ne suis pas en quête d'une aventure
C'est de toi dont je suis éprise, de ton allure »

Ainsi regarde la poétesse le monde et ainsi voit à travers son regard là le visage de l'être aimé, celui qui a pu à travers son charme changer ce monde même dans les yeux, ce n'est pas seulement de la poétesse, mais aussi dans les yeux du monde tout entier.

Il suffit pourtant un sourire de l'être aimé pour que tout devienne beau, et même si beau. Ainsi on trouve que la poétesse dans son poème intitulé « Toi, homme d'amour » dit à haut voix ces belles paroles :

« Toi, homme d'amour, homme de compassion
Toi, homme, qui traverse le temps et les saisons
Où trouves-tu ta force, ton amour, cette passion
Où trouves-tu cette patience,cet éclat, cette raison

Toi qui n'aspire… à rien d'autre que donner
Qui ne cherche qu'à comprendre et puis qu'à écouter
Donnes moi ton amour et ton savoir, je les prendrai
Apprends-moi le bouddhisme et ce que veut dire la liberté »

De cette façon profonde, la poétesse Sandra Géraldes-Forasté continue son chemin orphique en déclarant l'amour et la tolérance, en pensant à ses origines à travers le visage de sa mère cette fois. Cette mère qui représente mythologiquement, selon le dictionnaire des symboles, « la sublimation la plus parfaite de l'instinct et l'harmonie la plus profonde de l'amour. ».

Lisons tous alors, ces vers qui parlent de cette mère réelle/magique :

« Maman, reviendras-tu me voir
Tu me manques tellement ce soir
Moi j'ai encore peur dans le noir
Je voulais juste ne pas te décevoir

J'aimerai pouvoir en toi me confier
Juste que je puisse simplement t'aimer
Je voudrais réussir ma vie sans basculer
Mais comment faire sans toi à mes côtés »

Ainsi les lignes de la poésie vivante suivent leur parcours mobile, et ainsi la poétesse Sandra Géraldes-Forasté continue à nous offrir des belles images poétiques … !

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1- Sandra Géraldes- Forasté : « Au-delà de mon regard », éd Mille Poètes LLC 2007. USA.
2 – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant : « Dictionnaire des symboles » Ed Robert Laffont/Jupiter 2005.

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