– Regards sur la poésie de Angélique Allain –

Le titre du recueil de poèmes « Des ires de femme » de la poétesse Angélique Allain est très attirant. Il est plein des souffrances, mais ces souffrances là sont camés et calmés en plus par la magie des mots ou plutôt la magie de l'écriture. Car écrire cela veut dire oublier le temps et voir au-delà de lui, voir vers d'autres choses qui ne se trouvent que dans la pensée.

Le mot « Les ires » désigne le mal et la colère basés sur les douleurs, les peines, et même la nostalgie des choses et les souvenirs disparus dans le temps, tandis que le mot « femme » désigne le soi et les amies de route et le destin commun.

Ce titre là « Des ires de femme » est alors et en plus, très poétique, puisqu'il se compose des « ires » qui signifie la colère et de « femme » qui signifie l'être douce, l'amour et la bonté, c'est à dire l'anti-colère, à propos de sa signification, mais qui se compose aussi par des mots qui contiennent des lettres proches à propos de sa structure syntaxique et rythmique.

En ouvrant la porte de l'univers de ce recueil poèmes, on trouve plusieurs poèmes qui décrivent la vie à travers le regard de la poétesse. Ce regard là qui est plein de sensibilité envers les autres, êtres humains, animaux, et matières aussi. Or il y a une vérité que l'homme ne peut pas cacher, car cette vérité appartient à sa propre nature. Et cette vérité n'est que son envie d'être plus fort que les autres.

C'est pour cela qu'il y a beaucoup de guerre. Et c'est cela même qui pousse la poétesse à déclarer son ire pour que cela cesse de continuer.

Lisons ces vers de la poétesse, qui décrivent cette vérité :

« Moi, si j'avais de l'argent
J'achèterais par milliers
Ces parcs où, enfants
On ne peut que rêver
Je me procurerais toutes les armes
Qui tuent là-bas, juste à côté,
Avec aussi toutes les larmes
Pour en faire une mer innommée »

Cette vérité humaine est décrite par plusieurs poètes et philosophes tel Nietzsche qui le répète presque dans toutes ses œuvres. Mais ce qui rend la vie possible et même belle sur notre terre est la voix de l'amour et de la tolérance. La voix des vrais poètes humanistes qui appellent depuis toujours à la paix.

Lisons ces vers magiques, qui prennent le style d'un souhait fort de la poétesse :

« J'achèterais avec de vrais dollars
La haine, la peur et la souffrance,
Je veillerais à ce que tous les regards
Ne deviennent pas pure indifférence. »

Oui. C'est l'amour qui change la vie et qui la rend possible et belle en plus. L'amour qui relève, selon Jean Chevalier et Alain Gheebrant, la symbolique générale de l'union des opposés. Il est la pulsion fondamentale de l'être, la libido qui pousse toute existence à se réaliser dans l'action.

« Il suffit parfois d'un sourire
Pour redonner une douce envie,
D'un mot si simple à dire
Pour que la partie ne soit pas finie. »

C'est un souhait humain plein de paix et de tolérance. C'est un signe de bonté et de beauté. C'est l'union du féminin et du masculin. C'est la fin de la colère. La fin des ires de cette femme poétesse.

Ainsi ce recueil de poèmes va s'ouvrir vers d'autres chemins pleins de l'amour à travers des poèmes qui décrivent la relation éternelle entre l'homme et la femme. La poétesse nous offre là un beau tableau poétique bien rythmé et plein des émotions vivantes :

« Je t'aimerais demain
Plus qu'aujourd'hui,
Il n'y a pas de fin
Juste un début de vie »

Et un autre beau tableau plein des passions et des émotions :

« Tu seras mon dernier amour
Comme tu as été le premier
Sans aucun bijou, ni atour
Juste celui qui m'a fait respirer »

Alors ouvrez ce recueil de poèmes, feuilletez-le page par page, lisez-le poème par poème et vous ne serez pas déçus. Cela est sûr !

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– Angélique Allain : « Des ires de femme », éd Mille Poètes LLC 2007.
– Jean Chevalier et Alain Gheerbrant : Dictionnaire des symboles, éd Robert Laffont / Jupiter 1982

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