Lorsqu’on prononce le mot «pirate», on a tendance à imaginer des coups de canons, des phrases du genre de «À l’abordage !» et autres stéréotypes du genre. Détrompons-nous. Les pirates de nos jours ne ressemblent pas tout à fait à ça. Ils n’ont ni bandeaux ni chapeaux, et au lieu des sabres bien tranchants, ils ont des lance-roquettes et des Kalachnikovs. En Somalie, la concentration de pirates de ce genre est très forte.

Dans le golfe d’Aden, au large des côtes de la Somalie, pays de l’Afrique de l’Est, les pirates sont extrêmement nombreux.

En effet, le golfe d’Aden est devenu la voie maritime la plus troublée et dangereuse de la planète lors de ces  dernières années.

Au cours de l’année 2009, les attaques des pirates ont doublé.

 Pour un navire marchand ou un pétrolier, emprunter la voie maritime du golfe d’Aden est maintenant très dispendieux, puisqu’ils doivent passer à l’écart des côtes, ce qui augmente la consommation d’essence requise.

47 navires ont été capturés par des Somaliens, soit 5 de plus qu’en 2008. Malgré une force navale et aérienne très imposante, les pirates ne cessent leurs actes criminels, qui peuvent leur rapporter jusqu’à plus de 100 millions de dollars par année. Les surveillances auxquelles ils sont soumis les poussent à aller plus au large des côtes de la Somalie, ce qui les rend plus difficiles à localiser.

La façon de procéder est très simple : l’arrivée des pirates se fait dans des petits bateaux très rapides, des «Skiffs». Ils ouvrent alors le feu sur le bateau à l’aide de leurs armes automatiques et leurs lance-roquettes, et l’oblige à ralentir, puis en profitent pour monter rapidement à bord à l’aide d’échelles rigides à bouts recourbés. L’équipage est alors pris en otage, et les pirates obligent le navire à quitter les eaux internationales pour les eaux somaliennes. Les pirates somaliens prétendent tous être des pêcheurs, qui défendent leurs eaux. Ce sont les étrangers qui sont venus piller tout ce qui avait de la valeur en mer qui sont les responsables. Lorsque les étrangers cesseront de venir dans leurs eaux, ils cesseront leurs actes criminels.

Cependant, il y a une chose qui cloche : dans tous les témoignages des pirates, il est précisé que la nationalité de ceux qu’ils pillent leur importe peu. Les pirates attaquent parfois des équipages somaliens, sans distinction.

Et même, ils ont déjà détourné des cargaisons du Programme Alimentaire Mondial (PAM) destinées à la Somalie.

De plus, comme ils interceptent des bateaux naviguant dans les voies internationales pour les obliger à traverser dans les eaux somaliennes, cette argumentation ne tient pas la route.

En conclusion, la piraterie n’est rien d’autre qu’une façon de gagner beaucoup d’argent de façon criminelle, et non un moyen de revendication.